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 Archives : articles critiques

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Léo
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MessageSujet: Archives : articles critiques   Archives : articles critiques Icon_minitimeSam 4 Aoû - 18:32

Où on archive les articles des journaux de MSC en rapport avec les presses manipulatrices.


Dernière édition par le Mar 7 Aoû - 0:20, édité 2 fois
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Léo
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MessageSujet: Re: Archives : articles critiques   Archives : articles critiques Icon_minitimeSam 4 Aoû - 18:33

Du Lugner-Denunziant, Abalecon, par Léonard D'Artois le 04/08/07

Citation :
Le Lugner-Denuziant

Le Journal qui sort la vérité
de dessous le caniveau


Culture Etrangère

Par Léonard D'Artois


Des Tablettes pas Trés Fines

Manipulation sur le Toit du Micromonde.


C'est par décret de Sa Majesté l'Outamaraya du Mnibet que le 27 février dernier fut officiellement créée les "Tablettes du Royaume" - le terme même de 'tablette' étant équivalent à 'journal' au Mnibet-, le Journal Officiel (JO) du Royaume du Mnibet, dont les premières parutions débutèrent le 25 juillet dernier, et se poursuivent à raison d'un numéro de deux pages par semaine. On ne sait la raison de cette longue attente entre la création et les premières publications. Fut promu "Rapporteur Royal" Sieur Jagdîp Naitik de Nidhi, c'est-à-dire le rédacteur en chef des 'Tablettes'. Est-ce probablement dû à l'analphabétisme populaire ou encore à la volonté du pouvoir de maintenir sa population dans l'ignorance que seuls les nobles et ecclésiastiques ont le droit d'acheter le journal.

Alors que dans la plupart des nations un JO est sensé informer la population des évènements législatifs, règlementaires, ou déclarations officielles d'un pays, celui du Mnibet est assimilable à un journal quelconque, relatant l'actualité du Royaume. Relatant l'actualité, certes, mais toutefois avec les yeux du pouvoir, car nombre de détails troublants abondent dans ce journal. Commençons avec le premier numéro, où l'article "Expulsion Outrageante en Terres Nordiques" s'intéresse à l'expulsion de Son Eminence Chaitanya Chinmay du Norduryyk. Le lecteur avisé remarquera que le Norduryyk est qualifié d'un ton quelconque et sérieux "République Fédérale Autoritaire", alors que ce dernier terme n'est pas officiel. L'on ne peut y sentir aucune satire, mais bel et bien une fausse-information volontaire, destinée à faire croire que le Norduryyk s'affirme comme dictatorial, ceci expliquant alors le pourquoi des relations mnibétano-norduryyks (le Mnibet se refusant à nouer des relations avec les démocraties).

Premier numéro toujours, seconde page. Un grand classique, surtout en ce pays patriarcal ; le couple Royal, malgré plusieurs années de mariage, n'a toujours pas d'enfants : la faute vient de l'épouse, évidemment, qualifiée d'incapable. Notez également la glorification grossière de la dynastie au pouvoir, une des plus "bienveillantes, aimées et glorieuses", du bourrage de crâne et du culte de la personnalité avec "Notre Aimé Souverain", "Sa Grande Miséricorde", "Sa Prestigieuse Majesté", et on se répète avec "la Dynastie Glorieuse". Mégalos ? Non non.

La démocratie ! Visiblement un des thèmes préférés du "Rapporteur Royal". En effet, celui-ci fait preuve d'un sophisme certain mais convaincu et motivé, doublé d'une de propagande grossière. Parlant de l'Empire de Nipponia, celui-ci affirme qu'il "y existe malheureusement une certain démocratie qui accorde du pouvoir à la populace, comme l'exigent les idées grotesques de la démocratie". Voilà pour la propagande brute. En ce qui concerne le sophisme, il est 'démontré' dans le numéro deux, au sujet de la révolution dastornienne, que les "idéaux grotesque" (encore?) de la démocratie ne peuvent entrainer que "furie sanguinaire et dévastatrice", les révolutionnaires se battant pour instaurer la démocratie, "des droits qu'ils ne méritaient guère", et ainsi amenant le "chaos". Evidemment, on ne peut songer que cette violence fut le fruit non pas de l'idéologie démocrate, mais des siècles de totalitarisme. D'ailleurs, en parlant de violence, l'article donne l'impression que Dastornia est mise à feu et à sang, détruite, rasée par la folie des révolutionnaires bêtement démocrates, poussant la foule à coup de "mensonges" d'une "idéologie factice". Et pourtant ! Je n'irais pas jusqu'à dire que la révolution n'a pas lieu, ou qu'elle se fait à coup de fleurs, mais les informateurs dastorniens sont clairs : les combats étaient clairsemés et beaucoup de forces impériales se sont inclinées devant l'insurrection. Ainsi, pour donner plus de crédibilité à ses explications vaseuses, le journaliste amplifia la violence.

Pour conclure, si la qualité graphique ou littéraire tend à donner l'envie de lire ce journal, il ne faut pas oublier que l'information y est parfois déformée et la logique fallacieuse, et ce au profit du pouvoir en place et de ses idées ("grotesques").
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Erica Lahan
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MessageSujet: Re: Archives : articles critiques   Archives : articles critiques Icon_minitimeLun 6 Aoû - 23:11

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Léo
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MessageSujet: Re: Archives : articles critiques   Archives : articles critiques Icon_minitimeMar 7 Aoû - 0:19

Erica d'Ecosient. L'Impertinent, 01/06/07, numéro 12

Citation :
Des medias complaisants et les deux à la fois ou état des medias du Micromonde…


La récente prolifération de nouveaux medias et journaux dans divers pays du micromonde devrait réjouir le défenseur du pluralisme et de l’indépendance des medias.
Or, un tel défenseur a de quoi s’inquiéter quand il constate que les medias micromondiaux, quand ils ne sont pas impitoyablement censurés ou étouffés, semblent plutôt embarrassés à l’idée d’exister ou d’assumer leur rôle de contre et de quatrième pouvoir. On peut ainsi s’interroger face à la récente profusion de medias se voulant représentatifs d’une presse « objective et neutre », tels « Canal Belondor One »(appartenant à François-Groupe) qui se contente de délivrer une information « brute » et « objective », « le collecteur »(journal belondaur appartenant au duc d’Origodes), qui se veut « neutre », « et détaché de toute influence politique », ou encore la NørdVokstým (« La Voix du Nord »), journal norduryyk d’Ulrik Yeltinn, qui a pour ambition d’être une « Voix objective et consacrée à la neutralité la plus stricte »(API, Congrés Micromondial de la Presse, vendredi 18 mai 2007)
Pourquoi cette répugnance à user de la liberté de la presse pour exprimer son opinion et jouer son rôle de contre-pouvoir ? Combat perpétuel, « la liberté de la presse ne s’use que si l’on ne s’en sert pas » : d’aucun connaît ce dicton. Face à ces medias « neutres », les medias de qualité, ouvertement engagés-quand ils existent-sont rares.
Ainsi, par exemple, on peut relever trois journaux et deux chaînes de télévision(une privée, une publique) au Belondor. Mais sur ces cinq medias, « Le Globe »-dont on pouvait se réjouir de la renaissance- se réveille à nouveau, après une nouvelle période de léthargie. Son fondateur, monsieur Ito-Samen, trop dispersé par de multiples projets, et par ses voyages à l’étranger(aux dernières nouvelles, il a été chaleureusement accueilli au Norduryyk-il n’a pas du dire qu’il était journaliste)vient de se souvenir qu’il possède encore un journal. Le duc d’Origodes, qui a fondé « le Collector » est aux abonnés absents et son journal absent pour ses abonnés (il n’a publié en tout et pour tout qu’un seul numéro). Quant à Canal Belondaure One, elle ne se définit pas comme un media d’investigation, mais comme une chaîne offrant du divertissement : ce n’est donc pas de ce côté que l’on trouvera un nouveau représentant du « quatrième pouvoir ». D’autant plus que, côté information, la chaîne se livre à ce qui ressemble à du recyclage de dépêches, en se contentant de citer la source. Dans ce cas, il n’est pas sûr que les salariés de Canal Belondaure One disposent de cartes de presse, ni la chaîne de salle de conférence de rédaction. Et d’ailleurs, quelle en serait l’utilité, pour un media qui se contente de n’être qu’une entreprise de ravalement de l’info ? Mais comme le dit si bien Shuby Eirenarchos, rédacteur en chef du « Guide du Crevard » et responsable de l’API du Congrés Micromondial de la Presse, le talent du journaliste ne va pas s'exprimer dans la brève, celle-ci étant avant tout descriptive. « D’ailleurs », ajoute-t-il, « si votre seul talent est d’écrire des dépêches, inquiétez-vous !»….
Reste donc « L’Impertinent », égal à lui-même et qui n’a jamais trahi sa ligne éditoriale. Mais il est bien le seul. Ha non ! On trouve aussi BTV1, la chaîne nationale, dirigée par Edmens Dantine, par ailleurs consul à l’intérieur. Reste à voir ce que cette chaîne apportera. Mais il est sûr qu’assister à des conférences de presse ne sert à rien, si leur teneur n’est reprise dans aucun media. A ce jour, « L’Impertinent » a été quasiment le seul journal(avec « Le Globe ») à faire un compte rendu et une analyse des conférences de presse…Sidérant ! Mais, ce manque d’ambition de certaines publications semble du au manque d’investissement des fondateurs, qui semblent n’avoir que peu de temps à consacrer à ce genre d’activité. Comme quoi, journaliste est un métier à plein temps et tenir un journal une chose sérieuse.
Les medias propagandistes, ainsi que leurs contraires engagés, qui apparaissent comme de véritables contre-pouvoirs et qui s’affichent sans complexe comme tels(« l’impertinent » belondaur, « le mercure galant » avarois, « le guide du crevard », et « le Lugner Denunziant » abaleconiens, « Le panard déchaîné », à la fois contre-pouvoir, apatride ou inactif , et« la voix du peuple » dastornien–aussi inactif)sont au moins faciles à cerner. Au moins, le lecteur sait à quoi s’attendre…Plus subtils(mais non moins inquiétants) sont les journaux qui se prétendent « objectifs » et « neutres », mais qui ne le sont pas : sous un label qui se veut anodin et rassurant, ce genre de publication affiche en réalité des objectifs bien moins avouables, dérivant vers le « media-bizness » et le « média cire-pompe » d’autant plus faux cul qu’il n’est même pas revendiqué. A ce sujet, un exemple édifiant nous vient tout droit(une fois n’est pas coutume)…du Norduryyk.

Nos lecteurs ont certainement encore à l’esprit que « La NørdTribůnëe », seul journal norduryyk actif de Veerle Nashkyis, avait été mis sous séquestre judiciaire, à la suite d’une décision arbitraire et illégale de l’ancien premier magistrat au Haut Collège des Lois, Ugo de Belcyne(Lire le numéro 11 de « L’Impertinent »). Mais censurer ne suffit pas : la place vidée de ses journaux « dérangeants », il s’agit maintenant de verrouiller la presse. Le pouvoir en rêve ? Un homme le fait….En effet, une semaine plus tard, à peine naturalisé, un certain Ulrik Yeltinn, dont le domaine professionnel est la « Société d'information », fonde « la NørdVokstým » (Voix du Nord), journal déjà cité plus haut. A noter que le journal, qui remplace un confrère censuré, n’a pas été bien accueilli par l’ensemble de la profession (lire ci-dessous les réactions unanimes des journalistes participants au Congrés Micromondial de la Presse
https://congresdelapresse.niceboard.com/Organismes-Journalistiques-c3/Agence-de-Presse-Intermicronationale-f7/Vie-Interieure-f14/Norduryyk-17-05-07-Ouverture-d-un-nouveau-journal-t94.htm )
Car, comme le juge très sévèrement notre consoeur du « Lugner-Denunziant », Ana Liefde Knapcynescu, les premiers articles, ne dépassant jamais dix lignes hors citations, n’étaient qu’une présentation pâle d’évènements récents, envahie par des extraits d’allocutions kilométriques qui étaient souvent plus long que le commentaire lui-même. La « Voix » de Monsieur Yeltinn semblait ainsi vouée à répéter les discours post-électoraux des nouveaux Gouverneurs… ( Sa Majesté des Lois (& Acolytes). Après monarchie, prolétariocratie et démocratie, le Norduryyk découvre la (L)egocratie. Lugner-denunziant, 27 mai 2007). Veerlkën Nashkyis, quant à elle, est encore plus dure, lui reprochant un manque de conscience professionnelle qui laisse « le lecteur devant une propagande politique post-électorale sans lui donner les clés, les armes pour l'identifier », pêchant ainsi « bien plus loin que la subjectivité, qui elle se reconnaît en tant que telle ».
De plus, un tel journal constitue-t-il une avancée démocratique, quand on sait que, pour le créateur de la « Voix du nord », un journal est une entreprise comme une autre, une source de profit ? Alors, la NørdVokstým (Voix du Nord), porte-parole de la presse « objective » et « neutre » ou « voix » rendue inaudible par une logique propagando-mercantile ?

Mais le plus inquiétant n’est pas là : non content de faire du profit, le bizzness-man entend mettre sur pied un projet, que d’aucun jugent destiné à verrouiller la presse norduryyk.
Courageux, monsieur Yeltinn se garde bien de dénoncer ouvertement la censure de « La NørdTribůnëe », à l’occasion de son discours d’inauguration de son journal, le 17 mai, se fendant d’un pudique « notre Etat a connu une malencontreuse histoire concernant la fermeture d'un journal pour des raisons qui sont ce qu'elles sont et que je ne souhaite pas évoquer aujourd'hui devant vous puisque ce n'est ni le lieu ni le moment de le faire ». Néanmoins, estimant qu’une démocratie ne peut en être une digne de ce nom, quand ses médias sont fermés par les forces publiques, monsieur Yeltinn propose un texte fondant l'indépendance de la structure MicroDiff mais aussi reconnaissant son utilité et sa fonction vis-à-vis des institutions politiques norduryyk.
Prudent, il ne souhaite pas faire de MicroDiff « la police des médias », « fonction(qui) revient à l'Etat »(sic)-s’agit-il d’un concept spécifiquement norduryyk ?(La censure comme fonction régalienne de l’état ?)-Mais permettre à MicroDiff de s'auto-gérer et de gérer les médias présents sur( le) territoire. Jugeons-en :
Art.1 - MicroDiff est reconnu comme structure autonome et indépendante du pouvoir politique norduryyks. Il est sis à Fiälld et ne pourra être déplacé dans une autre Généralité de la République Fédérale.

Art.2 - MicroDiff est seul capable d'émettre des avis favorable ou non à la publication d'un média selon ses propres règles.

Art.3 - MicroDiff est reconnu comme référence nationale en matière de réforme de la législation des médias et est par conséquent consulté chaque fois que les gouvernements fédéral ou Généraux le juge nécessaire.

Art.4 - Le média qui n'aura pas reçu l'approbation de Microdiff pour sa diffusion se verra dans l'interdiction de publication et sera considéré comme une fraude.

Art.5 - MicroDiff est soumise au lois fédérales et peut par conséquent rendre compte de son action au HCL en cas de litige entre un média et la législation ou sur la publication particulière d'un média dont la publication reste douteuse.

Il est remarquable de constater que ce projet a laissé perplexe nombre de ses compatriotes :
Monsieur Yvan F. Azimov, Gouverneur de Fiälldyyk, qui souhaite voir levées les « sanctions arbitraires et illégales prises envers la Tribune », estime que « les seuls critères de jugement de MicroDiff seront basés sur la Loi sur les Libertés et les Devoirs de la Presse ». Dans le cas contraire, il serait à craindre, selon lui, que « cette institution ne (soit)qu'un organe de pression et une entrave à la liberté de la presse ».
D’autres citoyens jugent l’organisation de Microdiff nébuleuse : « Il me semble qu'il manque un point clef.... (qu’est-ce que) microdiff ? C'est à dire comment fonctionne-t-il ? »demande Yorïgh Födralsky, conseiller au Transport et Aménagement du Territoire de Söryyk.
« Jusqu'à aujourd'hui, je suppose qu'il a été contrôlé par le HCL directement, mais uniquement parce que personne n'était à la tête de MicroDiff. En temps normal, j'ignore totalement comment celui-ci fonctionne, mais je suppose que la personne responsable de MicroDiff est fonctionnaire, et reçoit sa ligne de conduite du Cabinet ET du HCL directement, ce que je trouve être un abus de pouvoir », intervient alors Bjørn Lavsson
Secrétaire Fédéral aux Généralités.
Yeltinn, quant à lui, reste dans le vague : « je souhaite que ce texte de loi reconnaisse MicroDiff officiellement et rien de plus en lui donnant un statut d'existence. »
« Alors il manque un ou plusieurs articles définissant le fonctionnement de MicroDiff en profondeur : Comment est nommé le président ? Dans quelle mesure sont prononcées les censures ? Quelles personnes décident de prononcer ces censures ? réplique Bjørn Lavsson.
Autant de questions pertinentes, jugées impertinentes par monsieur Yeltinn, persuadé d’œuvrer pour l’indépendance des medias. Angélisme(ou hypocrisie ?)que ne partage pas Veerle Nashkyis : celle-ci voit même, dans le texte proposé, un risque d’ « une passation de pouvoir des intérêts politiques vers les intérêts financiers ». Entre les deux, on ne sait lesquels craindre le plus... Surtout quand celui qui s’autoproclame « défenseur des medias » parle non, en journaliste, mais en homme d'affaire : il appelle les journaux "entreprises", et considére le MicroDiff « comme une zone industrielle de l'information »... Mlle Nashkyis s’était, un temps demandée « quel intérêt aurait un homme d'affaire à créer un journal »(son « entreprise qui n'allait pas s'arrêter là »)Aujourd’hui, elle pense avoir compris que « l'intérêt, c'est peut-être justement de faire rentrer dans les moeurs cette vision du monde. Celle du profit, de l'affairisme. De la privatisation ultralibéraliste ».
C'est pourquoi elle juge dangereux que MicroDiff ait l'exclusivité des intérêts privés. « Le public doit y être représenté, sans droit de veto cependant, mais avec pour seul rôle de contrebalancer les intérêts financiers qui pourraient le gangrener ». Doit-on craindre un « show biz » de la mort donné par le pouvoir politique et les puissances de l’argent aux medias ?
Enfin, l’article 4 du projet ne manque pas d’inquiéter, puisqu’il donne le monopole total de la Presse Norduryyks au MicroDiff-un monopole qui serait verrouillé pour longtemps... Et son caractère(volontairement ?) flou peut être sujet à bien des abus. Car, si on va au bout de sa logique, « tout média (même la bête gazette d'un club de ski ou un journal d'étudiant) devrait être approuvé par le MicroDiff sous peine d'être illégal. A quand l'autodafé de journaux circulant illégalement dans les couloirs d'un collège ? » ironise Mlle Nashkyis, qui prend volontairement un exemple « caricatural » et « peu réaliste »…Mais tant d’obscurité pourrait être bien le chemin le plus clair jusqu’à une telle situation, aussi ubuesque soit-elle.
Il reste que tout espoir n’est pas perdu. Les journalistes du congrès constatent que la qualité du journal de monsieur Yeltinn s’est « légèrement améliorée » depuis quelques temps, l’encourageant dans cette voie. Comme quoi, tout est possible…y compris que même un « homme d’affaire » puisse se trouver une vraie conscience journalistique, comme l’écrit melle Knapcynescu, dans le « Lugner-Denunziant » daté du 27 mai. Monsieur Yeltinn « aurait d’ailleurs récemment promis de faire tout ce qui est en son pouvoir pour réhabiliter la NørdTribůnëe et son ancienne Directrice de Publication », précise-t-elle…
Sur ce, nous concluons notre article par de « Show bises »…
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Léo
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MessageSujet: Re: Archives : articles critiques   Archives : articles critiques Icon_minitimeMar 7 Aoû - 0:20

Erica d'Ecosient, l'Impertinent, dimanche 24 juin 2007, numéro 13

Citation :
Propaganda
Quand le PSM sponsorise la soirée électorale sur les chaines de TV publiques et privées belondaures…

Encore une fois, les résultats des dernières élections sénatoriales auront démentis tous les sondages, qui, martelés par les grands medias, donnaient une victoire écrasante pour le PSM.
A l’arrivée, la liste Liberté(PSM) obtient la majorité absolue avec 52,38% des suffrages exprimés, soit 356 sièges sénatoriaux. La liste La Coalition du Progrès (alliance PST-UIP)arrive en seconde position avec 47,62% des suffrages exprimés, soit 323 sièges sénatoriaux.
L'abstention atteint 15,38% contre 20 % prévus.
Mais comme les voies des grands seigneurs cathodiques sont impénétrables, les soirées électorales, diffusées sur Canal Belondaure One(chaîne privée) et Belondaure Télévision 1, ne reflèteront pas le paysage politique réel issu des urnes.

Belondaure Television 1(comme Canal Belondaure One) avait commencé à publier un premier sondage, avant de se souvenir que le consul à l’intérieur-c'est-à-dire, son propre responsable( !)- avait interdit les sondages. De fait, l’émission en a été réduite à meubler dans l’attente des résultats officiels. Pour faire passer le temps, plusieurs éminents experts sont sollicités : Eddy Bultine, Politologue, qui, nous promet-on, est chargé d’analyser les enjeux de ces élections ; Marianne Deloys, critique politique censée parler des tendances et « décrypter les réactions des ténors des partis politiques » ; et Daniel Bertine, « politologue international », qui analysera « la vision de ces élections dans le micromonde ». Enfin, les envoyés spéciaux se feront l’écho des réactions provenant des QG des partis. De quoi appâter le public et donner une raison de rester sur la chaîne publique durant toute la soirée. Mais, hélas, le produit ne sera pas à la hauteur de l’emballage. Jugeons-en plutôt :

Invité à expliquer pourquoi « le peuple a voté en masse »(plus de 80 % se sont déplacés aux urnes), Eddy Bultine explique, en véritable expert que « le peuple vote pour (le) changement semble-t-il » (…)Les citoyens veulent que la politique change(…)leur mot d'ordre : renouveau. Ils veulent un changement radical de politique, c'est le signe fort que le peuple veut faire ressortir. ». Et ainsi de suite, l’explication de « plus de changement demandé par le peuple » est reprise en boucle comme une litanie, en guise d’argumentation et d’analyse.
Puis, le présentateur pose alors une question qui se veut pertinente, à l’image de la nature de l’émission :
-« Pouvez - vous nous dire,alors, quel parti vous choisiriez ? »
-« Et bien je choisirai le PSM, parce qu'ils ont une politique concréte de changement, et ce qui va vers la demande du citoyen, c'est à dire, une demande de changement. L'autre Parti n'a pas de projet réalisable, je veux dire par la , que le pays sera dans un crise économique grave si la coalition UIP-PST venait à gagner », répond Eddy Bultine.

Et encore bravo pour cette analyse objective ! Mais comment parler de changement quand les suffrages reconduisent les sortants, un parti déjà dominant aux précédentes élections et qui n’a pas spécialement brillé par son action ? Et chacun sait qu’il n’y a pas pire conservateur que celui qui réclame sans cesse le changement….Mais entendre une telle analyse de la part d’un expert censé être objectif sur une chaîne publique est déjà étonnant en soi, d’autant plus qu’aucun contradicteur n’a été opposé à monsieur Bultine….On aurait ainsi aimé voir débattre sur des questions de fonds les représentants des principaux partis de l’empire. Mais c’était sans doute trop exiger… « Pluralisme, débat : connaît pas », pourrait être la philosophie de la chaîne. La suite de l’ « émission » est à l’avenant. Dans l’attente des résultats, on meuble, sans se donner la peine de faire appel aux autres « experts ». On nous promet les résultats pour 22h00, en direct du consulat des Affaires Intérieures. Le correspondant Maurice Greece fait ce qu’il peut pour capter l’attention des téléspectateurs avec le peu dont il dispose- c'est-à-dire, rien : « La voiture du consulat est partie du Consulat des Affaires Intérieures en direction du palais imperial à 22h55 et va donc bientôt être de retour. Attendez une minute, ..... La voiture du consul revient justement maintenant et passe à l'instant derrière moi. Il va donc parler dans quelques minutes. »
Mais à terme, la déception sera au rendez-vous, puisque l’émission se termine sur ces derniers mots. On n’aura rien de plus : coupure de courant bénéfique ? Grêve du personnel, révolté par la nullité de la chaîne, ou souhaitant obtenir un titre de noblesse pour le consul à l’intérieur, Edmens Dantine ?

Sur la nouvelle chaîne privée, Canal Belondaure One, appartenant à François-Groupe, on a tout de même plus de chose à se mettre sous la dent. Mais curieusement, pour une chaîne qui affirme ne vouloir diffuser que de l’ « information brute », la soirée électorale prend également une teinte franchement monocolore et donc inodore….Une drôle de conception du débat pluraliste sur la nouvelle chaîne privée, à l’instar de ce qui se fait sur Belondaure Télévision 1...
Certes, nous ne sommes pas sur la chaîne publique, puisque le politologue de la chaîne, Mr Tyrio, tente une analyse un peu plus poussée de la campagne des différents partis : selon lui, le programme de l'alliance UIP/PST, orienté surtout sur le « tout sauf PSM », a été peu audible du fait de l'absence de meeting et de conférence de presse pour le relayer. L’expert oublie au passage la conférence de presse donnée par le duc de Braserel à ce sujet….
Quant au PSM, toujours selon monsieur Tyrio, il s’est « réveillé à la dernière minute », prenant subitement conscience de la menace de l'alliance UIP-PST. Il organise en catastrophe deux meetings dans deux grandes villes de l’empire et se décide enfin à faire part d’un programme en dernière minute, à la fin d'une conférence de presse. Comme quoi, mieux vaut tard que jamais et il n’y a que l’intention qui compte, sans doute. Dans ce cas, le sondage publié par la chaîne paraît incompréhensible : au milieu de la première journée de vote,
le PSM est annoncé comme arrivant en tête avec 77% des suffrages, suivi par l'alliance UIP-PST qui ne disposerait que de 22%. Il est difficile de croire à un tel score pour le PSM, alors que ce parti ne s’est pas donné beaucoup de mal à l’époque où il était au pouvoir et même encore pendant la campagne. On peut également s’interroger sur l’utilité et de la pertinence d’un tel sondage, quand on sait que seuls 34% de la population du Belondor ont été consulté et que le vote n’est pas encore terminé…. Heureusement, Canal Belondaure One se voit rappeler à l’ordre par le consulat aux affaires intérieures qui rappelle que, « pour le bien du peuple Belondaure et le respect de la vie d’autrui,il est interdit pour les médias de publier des sondages ou toute autre forme d'estimation, les journées d'élections ».
Contraints de modifier le cours de leur émission, les responsables de la soirée électorale se proposent alors d’interviewer des personnalités « non politique ». Mais là encore, il ne faut pas compter sur la chaîne privée pour offrir le pluralisme refusé par la chaîne publique et auquel chacun a droit. En guise d’analyse, nous n’avons droit qu’à une intervention de Son Excellence l'Evêque d'Ecosient, qui en profite pour inciter tous les Syistes à voter PSM car selon lui « seul le PSM pourra continuer à prôner le Syisme au Belondor ». Mais, nous n’entendrons aucune réaction de membre non politiquement attaché pour l'UIP-PST à ce moment. Faute de les avoir bien cherché ? En tout cas, aucun d’eux n’était sur Belondaure Télévision 1….
Le tir semble rectifié après l’annonce des résultats officiels, puisque « certains membres des partis politiques »(il y en aura en tout et pour tout deux : les représentants des deux grands partis) sont invités à commenter les élections. Mais là encore, le débat semble biaisé, puisque le duc de Braserel, leader du PST, se doit de répondre à des questions à sens unique :
-« Selon vous, qu'a été le force du PSM, comment ont ils pu vaincre deux partis(UIP/PST)?»
- « La force du PSM, c'est la continuité », répond monsieur de Braserel. « Il semblerait que le peuple ne soit pas encore prêt au changement. Ensuite, je ne prend pas cela pour une victoire : (le PSM) ne remporte ces élections qu'avec a peine plus de 52% des suffrages. Le "règne" PSM est fini. Certes cela reste assez pour avoir une majorité au Sénat, et je ne la conteste pas. Je ferais juste remarqué que la majorité diminue a chaque élections ».
Visiblement contrarié, le présentateur joue les instituteurs :
- « Il me semble que vous faites erreur : aux dernières élections le PSM avait battu tous ses records historique ».
En réalité, aux élections sénatoriales d'Amezzianel 2709, le PSM avait obtenu 57,14% des suffrages exprimés et gagné 387 sièges ; l’UDB : 28,57% des suffrages exprimés(soit 193 sièges) et le PBS : 14, 29% des suffrages exprimés(soit 97 sièges). Le PSM a donc fait moins bien, enregistrant un léger recul, certes, mais un recul tout de même, par rapport aux dernières élections. A noter la hausse du taux de participation qui passe de 68,19% à 84,62 % : les électeurs estimaient sans doute indécent que l’on martèle à coup de sondages répétés que les jeux étaient déjà faits…Il est notable de constater que ce fait n’a pas du tout été commenté par les medias télévisuels, lors des soirées électorales.

Le présentateur de l’émission ne saurait s’arrêter pour si peu et enchaîne sur une nouvelle question destinée à faire avancer le débat :
-« Que pensez vous quand le peuple dit "ils doivent se mettre a deux pour arriver a le déstabilisé" en parlant du PSM ? »
-« Que ce n'est pas une bonne partie du peuple que vous avez entendu », réplique du tac au tac le duc de Braserel. « Juste des personnes soutenant le PSM ».
Mais face au président du PST, qui se réjouit, dans sa défaite, de ce que le PSM n'ait « plus son écrasante majorité », le présentateur coupe court à cet enthousiasme propre à gâcher l’ambiance sur le plateau d’une émission électorale d’une chaîne pro-PSM :
-« Nous n'allons pas faire l'avenir ici. Le Belondor et le PSM en ont connu d'autres il me semble », dit l’animateur qui ne semble reconnaître de légitimité qu’à un seul parti.
« Que pensez-vous du travail du PSM ? » ajoute-il, comme s’il était incapable de se détacher un instant du seul parti syiste monarchique.
-« Les seules actions mémorables sont celles de Monsieur Nerym... et c'est loin d'être bon pour le Belondor », répond sans ambages le duc de Braserel, reprochant au nouveau gouvernement PSM de commettre « une deuxième fois la même erreur » en nommant monsieur Nérym à la tête de la diplomatie belondaure. A ce sujet, le leader du PST explique qu’il a refusé le poste de consul des affaires étrangères, le jugeant « sans grand intérêt au Belondor ». « Etant du domaine de Sa Majesté, il se peut que l'on m'oblige a faire ce dont je n'ai pas envie. Voilà pourquoi j'ai refusé. Et ceci m'aurait interdit d'être présent au Sénat. A choisir entre les deux. Je pourrais mieux aider les belondaures au Sénat qu'au Consulat », dit-il encore.
Le Comte Antonin de Hembourg, représentant du PSM, dont c’est le temps de parole, intervient à son tour : il reconnaît que si le PSM a gagné, il n'a plus son écrasante majorité, ce qui l’oblige à composer avec les autres partis. « Le pouvoir sera plus juste », dit-il, se réjouissant du renouvellement du personnel politique, « comme le Sieur Ito ». Commentant la nomination du Sieur Nérym, le comte explique, presque à regret, qu’il s’agit d’ « un choix de l'Empereur, presque une imposition. Nous ne pouvons donc rien y faire ». Mais, ajoute-t-il, « nous n'hésiteront pas à sanctionner le Sieur Nérym au moindre faux pas ».
Affirmant vouloir travailler en bonne intelligence avec le PSM au sénat, souhaitant voir plus de projets, le duc de Braserel entend, une fois de plus, nuancer la victoire du parti syiste :
-« Au risque de me répéter, le PSM n'a pas gagné. Il a perdu. L’UIP vient juste d'être créé, le PST est lui un peu plus vieux, mais pas aussi vieux que le PSM. Certes, il y a deux partis, mais ça marque bien la fin de l'ère PSM(…)La seule erreur, c'est Monsieur Nerym. La majorité au Sénat a encore le droit de refuser un Consul. Si celle ci le voulait vraiment.
La jeune constitution nous oblige à attendre avant un prochain vote de censure. Espérons que Monsieur Nerym utilisera ce répit pour enfin être performant ».
Mais le comte ne peut croire en la victoire de l’alliance UIP/PST, qui enregistre un score de 47% des voix pour les deux partis, et en la défaite de son propre camp : « ce n'est pas avec plus de 50% des voix que vous perdez », objecte-t-il avant de remercier « certains membres de l'UIP-PST qui ont eux accepté de travailler franchement avec(le PSM) », ainsi que les citoyens qui ont accordé leurs suffrages au parti syiste monarchique. « Nous ne les décevrons pas », assure le comte.
Et c’est sur ces paroles que se termine la soirée électorale sur la chaîne de François-Groupe..

Alors, certes, les téléspectateurs ont pu bénéficier d’une bien meilleure soirée électorale sur CB one que sur Belondaure Télévision 1. Mais le dénominateur commun entre chaîne publique et privée se trouve peut-être bien là : Plutôt que de favoriser l’équité, au risque de froisser l’éthique journalistique, et frustrant leurs téléspectateurs d’un débat pluraliste digne de ce nom, les chaînes préfèrent parler d’une seule voix. Et cette voix, les grands medias semblent l’avoir donnée au PSM. Mieux : ils lui offrent un véritable espace publicitaire, au point que la soirée électorale-que l’on zappe sur la chaîne publique ou privée- prenne une teinte PSM… Mais le fait que les dirigeants respectifs de ces chaînes fassent partie du PSM est sûrement une coïncidence… Le Parti syiste et monarchique, qui vient une fois de plus de l’emporter, mais de peu cette fois-ci, est au moins assuré de trouver des relais fidèles, dévoués corps et âmes pour marteler sa propagande. Pour sauver la démocratie, les belondaures devront-ils se débarrasser de leur téléviseur ?
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