Déontologie or not ?

La déontologie. La morale, l'éthique d'un métier, à laquelle ses membres doivent se soumettre. Les devoirs et les droits fondamentaux du journaliste. Mais à l'heure actuelle, on en parle sans la connaitre vraiment, ou bien par le biais de législations diverses sur la liberté de la presse.

Un organisme, comme ce congrés, réunissant les journalistes du micromonde devrait-il alors fixer cette déontologie ? Nous devrions, afin d'éviter certaines dérives plus que dommageables pour la profession. Mais cela incombe que le Congrés devienne un organisme reconnu en tant que tel, sans quoi notre travail n'aurait aucune valeur.

Une charte de déontologie ? C'est même indispensable, puisqu'il s'agit des droits et des devoirs du journaliste. En tant que tel, lorsque nous écrivons, nous nous engageons.
Cela mérite réflexion, en effet.

Indispensable, je n'ai jamais dis le contraire, mais je me questionnais sur "qui" a le pouvoir de mettre en place cette déontologie. Le monde du journalisme bien entendu, en espérant que ce Congrés puisse réunir le monde du journalisme, afin de mettre en place une déontologie reconnue, référence dans le micromonde entier, au lieu de devoir se référer à la déontologie EL.

Déjà, chaque journal peut rédiger sa charte de déontologie. Sinon, nous pouvons profiter de ce que nous sommes là pour y réfléchir ensemble, entre journalistes micromondiens. J'ai quelques idées à ce sujet.

Tout à fait oui, assurément.

Je pense que le point fondamental est que le journaliste ne peut mentir dans ce qu'il écrit, et doit toujours vérifier ses informations. Il doit ainsi respecter son lectorat, ou ses auditeurs.

Oui. Absolument. Il doit aussi s'engager à(ne m'en veuillez pas, surtout !)signer ses articles. Signer ses articles revient à s'engager et à assumer la responsabilité de ses productions.
Le journaliste doit aussi s'engager à accepter les remarques de ses lecteurs et à s'interdire toute diffamation.
Enfin, il peut aussi revendiquer le droit à s'exprimer librement et ouvertement, et à informer ses lecteurs !

Hm oui la signature c'est certain Je suis en quelque sorte un cas à part car je reste rester dans la clandestinité en Edoran (bien que n'importe qui peut trouver facilement qui je fus ; et cela fait partie du mystère, du fond du journal, que je trouve trés amusant).

Ces points forment également l'éthique journalistique, je ne vois aucun reproche à y faire.

De plus, il faut imposer les limites de la liberté d'expression, par le respect de la condition humaine (appel à la xénophobie, haine, violence à l'égard de minorités, xénophobie, etc...)

Bien sûr, cela va de soi ! Les écarts de langage à ce sujet sont à proscrire !

Ainsi que l'usage de l'insulte trop grossièrement.

Bien sûr !

La déontologie c'est la base de tout : si on veut qu'on reconnaisse notre indépendance il faut nous y tenir fermement. Mon cas est assez particulier, puisque j'essaie pour l'instant de faire passer une loi qui officialiserait cette liberté/déontologie au Norduryyk, un joli pavé soit dit en passant... Je vais donc éviter de vous l'imposer ici, mais en grossier résumé nous avions repris cinq grands points lors de sa rédaction :

- la diffamation et l'injure gratuite. Il n'y a rien de pire qu'une presse qui ment délibérément (à noter que pour les erreurs qui ne portent pas à conséquence, une note rectificative suffit amplement) ;
- les incitations à la haine, à l'intolérance, au racisme, au génocide, ou à la violence en général ;
- le révisionnisme (scoop de l'année : on ne réécrit pas l'Histoire... sauf hypothèses soutenues par des découvertes nouvelles) ;
- le respect des sources (citons-les quand on peut, protégeons-les si elles préfèrent garder l'anonymat) ;
- et enfin, le plagiat. On a pas à s'approprier le travail d'un autre.

Bien sur cette liste est non-exhaustive et si nous avions voulu chercher on aurait pu trouver bien d'autres points mais ceux-ci nous paraissaient essentiels (j'ai hésité à mettre une note sur l'utilisation des docu-fictions type l'exemple ExLude de la RTBF qui annonce l'indépendance de la Flandre, mais je ne crois pas que le MicroMonde soit déjà à ce point...).

En espérant avoir pu apporter ma pierre à l'édifice,

La déontologie et l'indépendance sont deux choses différentes. La déontologie est, nous le savons, l'éthique du métier : chacun est libre de son contenu, mais nous pouvons au moins tenter de diffuser une vision idéale de notre métier et refuser le laisser-aller. Vos propositions, mademoiselle, sont, à ce sujet, tout à fait pertinentes.
quant à l'indépendance, tout dépend de la situation politique de nos pays respectifs. Pour ma part, bien que très critique, j'ai toujours bénéficié d'une totale liberté et d'une totale indépendance pour écrire ce que je veux...dans le respect de la déontologie de la presse, bien entendu !
Enfin, l'idée du docu-fiction, selon le modèle bien connu EL, a son intérêt, dans le sens où il a pu provoquer un débat, et une prise de conscience d'un réel problème. Ceci dit, je ne suis pas pour "bidonner" l'information.

Le docu-fiction peut devenir dangereux, il faut faire trés attention à cela. Il faudrait que le journal prévienne les lecteurs/auditeurs/téléspectateurs qu'il ne s'agit pas d'une véritable actualité. Mais cela permet en effet une prise de conscience.

Ces points sont en effet pertinents. Pensez-vous que chaque journal devrait essayer de faire passer en loi la déontologie de la presse ? Au moins ce serait fixé, et plus surement que par un organisme comme le Congrés.

EDIT / et bienvenue mademoiselle/madame Nashkyis

Je reste persuadée que l'indépendance et la déontologie restent étroitement liées : aucun Etat ne reconnaitrais notre indépendance si nous ne respections pas des règles internes strictes. C'est une condition sine qua non à notre liberté, même si elle ne suffit pas à elle seule.

Autre point important, qui, selon moi, peut être compris aussi bien dans la déontologie que dans la liberté (selon les cas) : la presse n'a pas à être un instrument du pouvoir.

EDIT : Mademoiselle, s'il vous plait Pour ce qui est de la Loi, c'était nécessaire au Norduryyk (j'avais eu quelques ennuis avec la Guardia concernant une source que j'ai préféré protéger), mais ce n'est pas forcément le cas de tout le monde. A voir, donc.

Je pense que si la déontologie ne forge pas à elle seule l'indépendance du journalisme, elle peut y contribuer, les Etats pouvant accorder plus d'importance à un organisme réellement organisé. Mais dans le cas d'Etats démocratiques ou proches.

A propos du passage de la déontologie en loi, cela permettrait d'assurer que l'Etat reconnaissance bien les droits et les devoirs du journalisme. Alors qu'une déontologie par le seul biais d'un organisme étranger à l'Etat pourra trés facilement ne pas être reconnu par l'Etat, si du moins celui-ci ne fait pas preuve de bonne volonté.

Est-ce que cette idée de charte a été abandonnée ou l'ai-je ratée ?
C'est pourtant essentiel pour un métier comme le notre.

Je ne suis pas convaincu que le passage de la charte à une loi soit nécessaire et justifiée.

La déontologie, c'est les devoirs des journalistes, les règles morales qu'ils doivent observer. Devoirs et règles qu'ils auto-définissent.

Une loi sur la presse aurait plus une fonction de reconnaissance de sa liberté, de son libre exercice et pour aller plus loin de sa nécessité.

Ce sont donc bien deux éléments complémentaires à mon sens.

Non ce ne fut pas abandonné, mais en quelque sorte mis en suspens. Le travail est incomplet, mais à achever.

Nous avions l'idée de créer une charte de déontologie à respecter par les membres de MSC, et à proposer comme loi aux Etats pour assurer le respect des principes journalistes et la liberté de la presse.

Il est vrai que nous pourrions séparer la législation sur la liberté de la presse et la charte de déontologie, mais jusqu'ici le travail s'est fait dans le sens de mélanger la loi et la charte.

Je travaillerai dans les jours / les semaines à venir sur ce point. Il semble que ma position de séparer loi et charte soit plutôt minoritaire. J'attends les avis des autres membres s'ils ré-apparaissent.