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 L'Impertinent : numéro 17

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AuteurMessage
Erica Lahan
Journaliste
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Erica Lahan


Nombre de messages : 425
Date d'inscription : 19/03/2007

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MessageSujet: L'Impertinent : numéro 17   L'Impertinent : numéro 17 Icon_minitimeMer 19 Sep - 21:46

(Edition spéciale, motivée par les récents événements qui viennent de frapper le Belondor)



Quand l'empereur veut marquer le coup(d'état)....


Et cela devait arriver…depuis le temps que Sa Majesté jouait les schizophrènes, ne sachant jamais choisir entre l’autoritarisme et l’absolutisme, ou la volonté de se persuader-sans trop y croire, ni même convaincre-que le Belondor était censé être la « première démocratie du micromonde ». Lors de son allocution télévisée, l’empereur avait expliqué, avec des trémolos dans la voix, « que le Belondor était mûr pour passer à la monarchie parlementaire », qu’il souhaitait avoir un rôle d’arbitre, et que ceux qui prétendaient qu’il voulait « établir la dictature » mentaient…On a presque failli y croire, quand, curieusement, l’émission a subitement disparue des archives de la télévision publique deux jours après…L’empereur aurait-il eu du remords ? Aurait-il eu peur de ne pas avoir les épaules assez solides pour un rôle plus mâture ? Car accepter de lâcher du pouvoir et d’arbitrer est nettement plus difficile que de vouloir « toujours plus de pouvoirs »….Cela dénote même d’une certaine grandeur que l’empereur n’a visiblement pas.

Mais le plus inquiétant n’est pas là.
En effet, dans la nuit, le 33 Maxenine 2709, sous prétexte d’une menace imaginaire, l’empereur a publié le décret suivant, organisant un véritable coup d’état :

En tant qu'Empereur du Très Saint et Très Syiste Empire du Belondor, Nabelnine Ier décide afin d'assurer la sauvegarde de la Patrie, de l'Empire et de l'Etat ; par le pouvoir que lui a donné Dieu et en qu'Elu par le Seigneur pour gouverner le Belondor décide,

Article 1 : Que la Première Constitution Impériale Nationale est abrogée et qu'en conséquence l'Empereur prendra les pleins pouvoirs jusqu'à l'établissement d'une nouvelle constitution.

Article 2 : Afin de faire face aux menaces dont le Très Saint et Très Syiste Empire du Belondor est la cible, l'Etat de siège est décidé et mis en place. Le Sénat, la Chambre des Chevaliers, la Cour des Comptes et la Cour Impériale de Justice sont dissoutes. Le droit de vote est abaissé à l'âge de vingt ans au lieu de vingt-et-un ans.

Article 3 : Une commission composée du Consul des Affaires Extérieures le Sieur Erasmus Nerym, du Premier Consul le Duc François-Antonin d'Ecosient et du Grand Moff le Prince Ismarkus d'Eslagne sera chargée de rédiger une nouvelle constitution, permettant d'assurer un pouvoir fort, stable et respecté, capable de faire faces aux menaces extérieures. La commission sera présidée par le Sieur Erasmus Nerym en sa qualité de juriste constitutionnel confirmé et diplômé.

Article 4 : Toute personne entravant l'application de ce décret pourra être arrêtée à titre prvisoire, afin de s'assurer de sa personne et de la bonne application du décret.

Article 5 : Le Consul des Affaires Intérieures et le Consul des Affaires Extérieures sont chargés de l'application du présent décret.


Une telle décision a de quoi laisser songeur….Car, la constitution actuelle, que l’empereur n’a cessé de maudire après l’avoir votée, lui accordait pourtant beaucoup de pouvoirs. Jugeons-en plutôt :

Titre II : l'Empereur
(…..)
Article huitième: (….)Il nomme le Gouvernement(…)
Article neuvième: l'Empereur participe au Conseil de l'Empire et arrêté conjointement avec le Premier Consul l'Ordre du jour.

Article dixième: l'Empereur promulgue les lois dans les quinze jours qui suivent la transmission au Gouvernement de la loi définitivement adoptée.
(…) L’Empereur dispose d’un droit de veto sur toutes les lois(….)

Article onzième: l'Empereur, sur proposition du Gouvernement pendant la durée des sessions ou sur proposition conjointe des deux assemblées, peut soumettre au référendum tout projet de loi (…)

Article quinzième: L'Empereur est le chef des armées. Il préside le Conseil d'État-Major des Armées (CEMA).

Article dix-septième: L'Empereur a le droit de faire grâce, uniquement pour les délits.

(….)


Alors, pourquoi demander plus ? N’est-ce pas déjà assez ? En quoi la présente constitution, dont on a pu lire certains extraits ci-dessus, n’est pas en mesure de garantir « un pouvoir fort, stable et respecté, capable de faire faces aux menaces extérieures » ?
Car, Sa Majesté justifie ce coup d’éclat par la volonté de faire face à une soit disant menace extérieure, venant d’un obscur territoire-le peu célèbre Gélèbre, jusque là inconnu…Mais, même « lorsque les institutions de l'Empire, l'indépendance de la nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacés d'une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu », l'Empereur a la possibilité de demander « l'obtention exceptionnelle des plein pouvoirs » selon une démarche précise(article 16). Ainsi, l’empereur dispose déjà, de par la constitution, de procédures permettant de surmonter une crise en obtenant les pleins pouvoirs de façon provisoire. Dans ce cas, le belondaur un tant soit peu réfléchi est en droit de s’interroger sur les véritables motifs poussant l’empereur à s’octroyer les pleins pouvoirs, en décrétant de façon arbitraire la dissolution des diverses instances, telles que le parlement, la cour des comptes et la CIJ…. Vu que l’article 16 de la constitution rappelle que « Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d'assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d'accomplir leur mission », le belondaur lambda et imperméable à tout bourrage de crâne est aussi en droit de se demander si l’empereur n’est pas en train de l’entuber. En effet, l’ironie de la chose veut que celui qui est censé « veiller au respect de la constitution »(Titre II. Article cinquième) est justement celui qui la viole.
Certes, on dira que « peu importe le viol, pourvu que les enfants soient beaux », mais un autre adage ne dit-il pas aussi qu’ « Il est encore fécond le ventre d'ou est sortie la bête immonde » ?

Bref, se demandera encore le belondaur lambda, doit-on faire un coup d’état à chaque fois que l’on entre en guerre avec une autre nation ? D’autant plus que le cas présent ne semble nullement justifier pareille décision arbitraire. La seule explication possible serait que « quand on en a déjà beaucoup, on en veut toujours plus ». Mais même un pouvoir absolu suffirait-il à étancher la soif de celui qui cherche à avoir « toujours plus de pouvoir » ?
Prochainement, nous annonce le décret impérial, serait mis en place une commission composée du Consul des Affaires Extérieures le Sieur Erasmus Nerym, du Premier Consul le Duc François-Antonin d'Ecosient et du Grand Moff le Prince Ismarkus d'Eslagne, chargée de rédiger une nouvelle constitution, permettant d' « assurer(sic) un pouvoir fort, stable et respecté, capable de faire faces aux menaces extérieures ». Mais l’empereur pense-t-il obtenir ainsi le respect de son peuple, à défaut d’être aimé par lui ? Ce serait inquiétant, car, vouloir plus de pouvoirs que la constitution ne lui en donne déjà, n’est-ce pas là un aveu de faiblesse, et la preuve qu’il n’a pas su se servir des pouvoirs déjà conséquents que lui accordent la constitution ? Peut-on aimer durablement un souverain qui semble uniquement préoccupé par son prestige personnel, étant éloigné des préoccupations de son peuple ? Donner la priorité à d’hasardeuses expéditions lointaines, n’est-ce pas là une façon de ne pas traiter les problèmes internes de l’empire et de fuir ses responsabilités ?

La responsabilité est le propre de l’adulte. Mais un enfant ne se préoccupe pas de cela. Encore moins d’avoir à rendre des comptes…il n’aime tant que de jouer au(x) petit(s) soldat(s)…
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