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 Des medias complaisants et les deux à la fois...

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Erica Lahan
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Erica Lahan


Nombre de messages : 425
Date d'inscription : 19/03/2007

Des medias complaisants et les deux à la fois... Empty
MessageSujet: Des medias complaisants et les deux à la fois...   Des medias complaisants et les deux à la fois... Icon_minitimeVen 8 Juin - 17:02

Des medias complaisants et les deux à la fois ou état des medias du Micromonde…


La récente prolifération de nouveaux medias et journaux dans divers pays du micromonde devrait réjouir le défenseur du pluralisme et de l’indépendance des medias.
Or, un tel défenseur a de quoi s’inquiéter quand il constate que les medias micromondiaux, quand ils ne sont pas impitoyablement censurés ou étouffés, semblent plutôt embarrassés à l’idée d’exister ou d’assumer leur rôle de contre et de quatrième pouvoir. On peut ainsi s’interroger face à la récente profusion de medias se voulant représentatifs d’une presse « objective et neutre », tels « Canal Belondor One »(appartenant à François-Groupe) qui se contente de délivrer une information « brute » et « objective », « le collecteur »(journal belondaur appartenant au duc d’Origodes), qui se veut « neutre », « et détaché de toute influence politique », ou encore la NørdVokstým (« La Voix du Nord »), journal norduryyk d’Ulrik Yeltinn, qui a pour ambition d’être une « Voix objective et consacrée à la neutralité la plus stricte »(API, Congrés Micromondial de la Presse, vendredi 18 mai 2007)
Pourquoi cette répugnance à user de la liberté de la presse pour exprimer son opinion et jouer son rôle de contre-pouvoir ? Combat perpétuel, « la liberté de la presse ne s’use que si l’on ne s’en sert pas » : d’aucun connaît ce dicton. Face à ces medias « neutres », les medias de qualité, ouvertement engagés-quand ils existent-sont rares.
Ainsi, par exemple, on peut relever trois journaux et deux chaînes de télévision(une privée, une publique) au Belondor. Mais sur ces cinq medias, « Le Globe »-dont on pouvait se réjouir de la renaissance- se réveille à nouveau, après une nouvelle période de léthargie. Son fondateur, monsieur Ito-Samen, trop dispersé par de multiples projets, et par ses voyages à l’étranger(aux dernières nouvelles, il a été chaleureusement accueilli au Norduryyk-il n’a pas du dire qu’il était journaliste)vient de se souvenir qu’il possède encore un journal. Le duc d’Origodes, qui a fondé « le Collector » est aux abonnés absents et son journal absent pour ses abonnés (il n’a publié en tout et pour tout qu’un seul numéro). Quant à Canal Belondaure One, elle ne se définit pas comme un media d’investigation, mais comme une chaîne offrant du divertissement : ce n’est donc pas de ce côté que l’on trouvera un nouveau représentant du « quatrième pouvoir ». D’autant plus que, côté information, la chaîne se livre à ce qui ressemble à du recyclage de dépêches, en se contentant de citer la source. Dans ce cas, il n’est pas sûr que les salariés de Canal Belondaure One disposent de cartes de presse, ni la chaîne de salle de conférence de rédaction. Et d’ailleurs, quelle en serait l’utilité, pour un media qui se contente de n’être qu’une entreprise de ravalement de l’info ? Mais comme le dit si bien Shuby Eirenarchos, rédacteur en chef du « Guide du Crevard » et responsable de l’API du Congrés Micromondial de la Presse, le talent du journaliste ne va pas s'exprimer dans la brève, celle-ci étant avant tout descriptive. « D’ailleurs », ajoute-t-il, « si votre seul talent est d’écrire des dépêches, inquiétez-vous !»….
Reste donc « L’Impertinent », égal à lui-même et qui n’a jamais trahi sa ligne éditoriale. Mais il est bien le seul. Ha non ! On trouve aussi BTV1, la chaîne nationale, dirigée par Edmens Dantine, par ailleurs consul à l’intérieur. Reste à voir ce que cette chaîne apportera. Mais il est sûr qu’assister à des conférences de presse ne sert à rien, si leur teneur n’est reprise dans aucun media. A ce jour, « L’Impertinent » a été quasiment le seul journal(avec « Le Globe ») à faire un compte rendu et une analyse des conférences de presse…Sidérant ! Mais, ce manque d’ambition de certaines publications semble du au manque d’investissement des fondateurs, qui semblent n’avoir que peu de temps à consacrer à ce genre d’activité. Comme quoi, journaliste est un métier à plein temps et tenir un journal une chose sérieuse.
Les medias propagandistes, ainsi que leurs contraires engagés, qui apparaissent comme de véritables contre-pouvoirs et qui s’affichent sans complexe comme tels(« l’impertinent » belondaur, « le mercure galant » avarois, « le guide du crevard », et « le Lugner Denunziant » abaleconiens, « Le panard déchaîné », à la fois contre-pouvoir, apatride ou inactif , et« la voix du peuple » dastornien–aussi inactif)sont au moins faciles à cerner. Au moins, le lecteur sait à quoi s’attendre…Plus subtils(mais non moins inquiétants) sont les journaux qui se prétendent « objectifs » et « neutres », mais qui ne le sont pas : sous un label qui se veut anodin et rassurant, ce genre de publication affiche en réalité des objectifs bien moins avouables, dérivant vers le « media-bizness » et le « média cire-pompe » d’autant plus faux cul qu’il n’est même pas revendiqué. A ce sujet, un exemple édifiant nous vient tout droit(une fois n’est pas coutume)…du Norduryyk.

Nos lecteurs ont certainement encore à l’esprit que « La NørdTribůnëe », seul journal norduryyk actif de Veerle Nashkyis, avait été mis sous séquestre judiciaire, à la suite d’une décision arbitraire et illégale de l’ancien premier magistrat au Haut Collège des Lois, Ugo de Belcyne(Lire le numéro 11 de « L’Impertinent »). Mais censurer ne suffit pas : la place vidée de ses journaux « dérangeants », il s’agit maintenant de verrouiller la presse. Le pouvoir en rêve ? Un homme le fait….En effet, une semaine plus tard, à peine naturalisé, un certain Ulrik Yeltinn, dont le domaine professionnel est la « Société d'information », fonde « la NørdVokstým » (Voix du Nord), journal déjà cité plus haut. A noter que le journal, qui remplace un confrère censuré, n’a pas été bien accueilli par l’ensemble de la profession (lire ci-dessous les réactions unanimes des journalistes participants au Congrés Micromondial de la Presse
https://congresdelapresse.niceboard.com/Organismes-Journalistiques-c3/Agence-de-Presse-Intermicronationale-f7/Vie-Interieure-f14/Norduryyk-17-05-07-Ouverture-d-un-nouveau-journal-t94.htm )
Car, comme le juge très sévèrement notre consoeur du « Lugner-Denunziant », Ana Liefde Knapcynescu, les premiers articles, ne dépassant jamais dix lignes hors citations, n’étaient qu’une présentation pâle d’évènements récents, envahie par des extraits d’allocutions kilométriques qui étaient souvent plus long que le commentaire lui-même. La « Voix » de Monsieur Yeltinn semblait ainsi vouée à répéter les discours post-électoraux des nouveaux Gouverneurs… ( Sa Majesté des Lois (& Acolytes). Après monarchie, prolétariocratie et démocratie, le Norduryyk découvre la (L)egocratie. Lugner-denunziant, 27 mai 2007). Veerlkën Nashkyis, quant à elle, est encore plus dure, lui reprochant un manque de conscience professionnelle qui laisse « le lecteur devant une propagande politique post-électorale sans lui donner les clés, les armes pour l'identifier », pêchant ainsi « bien plus loin que la subjectivité, qui elle se reconnaît en tant que telle ».
De plus, un tel journal constitue-t-il une avancée démocratique, quand on sait que, pour le créateur de la « Voix du nord », un journal est une entreprise comme une autre, une source de profit ? Alors, la NørdVokstým (Voix du Nord), porte-parole de la presse « objective » et « neutre » ou « voix » rendue inaudible par une logique propagando-mercantile ?

Mais le plus inquiétant n’est pas là : non content de faire du profit, le bizzness-man entend mettre sur pied un projet, que d’aucun jugent destiné à verrouiller la presse norduryyk.
Courageux, monsieur Yeltinn se garde bien de dénoncer ouvertement la censure de « La NørdTribůnëe », à l’occasion de son discours d’inauguration de son journal, le 17 mai, se fendant d’un pudique « notre Etat a connu une malencontreuse histoire concernant la fermeture d'un journal pour des raisons qui sont ce qu'elles sont et que je ne souhaite pas évoquer aujourd'hui devant vous puisque ce n'est ni le lieu ni le moment de le faire ». Néanmoins, estimant qu’une démocratie ne peut en être une digne de ce nom, quand ses médias sont fermés par les forces publiques, monsieur Yeltinn propose un texte fondant l'indépendance de la structure MicroDiff mais aussi reconnaissant son utilité et sa fonction vis-à-vis des institutions politiques norduryyk.
Prudent, il ne souhaite pas faire de MicroDiff « la police des médias », « fonction(qui) revient à l'Etat »(sic)-s’agit-il d’un concept spécifiquement norduryyk ?(La censure comme fonction régalienne de l’état ?)-Mais permettre à MicroDiff de s'auto-gérer et de gérer les médias présents sur( le) territoire. Jugeons-en :
Art.1 - MicroDiff est reconnu comme structure autonome et indépendante du pouvoir politique norduryyks. Il est sis à Fiälld et ne pourra être déplacé dans une autre Généralité de la République Fédérale.

Art.2 - MicroDiff est seul capable d'émettre des avis favorable ou non à la publication d'un média selon ses propres règles.

Art.3 - MicroDiff est reconnu comme référence nationale en matière de réforme de la législation des médias et est par conséquent consulté chaque fois que les gouvernements fédéral ou Généraux le juge nécessaire.

Art.4 - Le média qui n'aura pas reçu l'approbation de Microdiff pour sa diffusion se verra dans l'interdiction de publication et sera considéré comme une fraude.

Art.5 - MicroDiff est soumise au lois fédérales et peut par conséquent rendre compte de son action au HCL en cas de litige entre un média et la législation ou sur la publication particulière d'un média dont la publication reste douteuse.

Il est remarquable de constater que ce projet a laissé perplexe nombre de ses compatriotes :
Monsieur Yvan F. Azimov, Gouverneur de Fiälldyyk, qui souhaite voir levées les « sanctions arbitraires et illégales prises envers la Tribune », estime que « les seuls critères de jugement de MicroDiff seront basés sur la Loi sur les Libertés et les Devoirs de la Presse ». Dans le cas contraire, il serait à craindre, selon lui, que « cette institution ne (soit)qu'un organe de pression et une entrave à la liberté de la presse ».
D’autres citoyens jugent l’organisation de Microdiff nébuleuse : « Il me semble qu'il manque un point clef.... (qu’est-ce que) microdiff ? C'est à dire comment fonctionne-t-il ? »demande Yorïgh Födralsky, conseiller au Transport et Aménagement du Territoire de Söryyk.
« Jusqu'à aujourd'hui, je suppose qu'il a été contrôlé par le HCL directement, mais uniquement parce que personne n'était à la tête de MicroDiff. En temps normal, j'ignore totalement comment celui-ci fonctionne, mais je suppose que la personne responsable de MicroDiff est fonctionnaire, et reçoit sa ligne de conduite du Cabinet ET du HCL directement, ce que je trouve être un abus de pouvoir », intervient alors Bjørn Lavsson
Secrétaire Fédéral aux Généralités.
Yeltinn, quant à lui, reste dans le vague : « je souhaite que ce texte de loi reconnaisse MicroDiff officiellement et rien de plus en lui donnant un statut d'existence. »
« Alors il manque un ou plusieurs articles définissant le fonctionnement de MicroDiff en profondeur : Comment est nommé le président ? Dans quelle mesure sont prononcées les censures ? Quelles personnes décident de prononcer ces censures ? réplique Bjørn Lavsson.
Autant de questions pertinentes, jugées impertinentes par monsieur Yeltinn, persuadé d’œuvrer pour l’indépendance des medias. Angélisme(ou hypocrisie ?)que ne partage pas Veerle Nashkyis : celle-ci voit même, dans le texte proposé, un risque d’ « une passation de pouvoir des intérêts politiques vers les intérêts financiers ». Entre les deux, on ne sait lesquels craindre le plus... Surtout quand celui qui s’autoproclame « défenseur des medias » parle non, en journaliste, mais en homme d'affaire : il appelle les journaux "entreprises", et considére le MicroDiff « comme une zone industrielle de l'information »... Mlle Nashkyis s’était, un temps demandée « quel intérêt aurait un homme d'affaire à créer un journal »(son « entreprise qui n'allait pas s'arrêter là »)Aujourd’hui, elle pense avoir compris que « l'intérêt, c'est peut-être justement de faire rentrer dans les moeurs cette vision du monde. Celle du profit, de l'affairisme. De la privatisation ultralibéraliste ».
C'est pourquoi elle juge dangereux que MicroDiff ait l'exclusivité des intérêts privés. « Le public doit y être représenté, sans droit de veto cependant, mais avec pour seul rôle de contrebalancer les intérêts financiers qui pourraient le gangrener ». Doit-on craindre un « show biz » de la mort donné par le pouvoir politique et les puissances de l’argent aux medias ?
Enfin, l’article 4 du projet ne manque pas d’inquiéter, puisqu’il donne le monopole total de la Presse Norduryyks au MicroDiff-un monopole qui serait verrouillé pour longtemps... Et son caractère(volontairement ?) flou peut être sujet à bien des abus. Car, si on va au bout de sa logique, « tout média (même la bête gazette d'un club de ski ou un journal d'étudiant) devrait être approuvé par le MicroDiff sous peine d'être illégal. A quand l'autodafé de journaux circulant illégalement dans les couloirs d'un collège ? » ironise Mlle Nashkyis, qui prend volontairement un exemple « caricatural » et « peu réaliste »…Mais tant d’obscurité pourrait être bien le chemin le plus clair jusqu’à une telle situation, aussi ubuesque soit-elle.
Il reste que tout espoir n’est pas perdu. Les journalistes du congrès constatent que la qualité du journal de monsieur Yeltinn s’est « légèrement améliorée » depuis quelques temps, l’encourageant dans cette voie. Comme quoi, tout est possible…y compris que même un « homme d’affaire » puisse se trouver une vraie conscience journalistique, comme l’écrit melle Knapcynescu, dans le « Lugner-Denunziant » daté du 27 mai. Monsieur Yeltinn « aurait d’ailleurs récemment promis de faire tout ce qui est en son pouvoir pour réhabiliter la NørdTribůnëe et son ancienne Directrice de Publication », précise-t-elle…
Sur ce, nous concluons notre article par de « Show bises »…

(Erica d'Ecosient. L'Impertinent, 01/06/07, numéro 12)
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