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 Quand l'Etat belondaure s'intéresse aux medias...

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AuteurMessage
Erica Lahan
Journaliste
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Erica Lahan


Nombre de messages : 425
Date d'inscription : 19/03/2007

Quand l'Etat belondaure s'intéresse aux medias... Empty
MessageSujet: Quand l'Etat belondaure s'intéresse aux medias...   Quand l'Etat belondaure s'intéresse aux medias... Icon_minitimeSam 22 Sep - 12:44

Quel est l'avenir des medias(presse écrite et télévision publique) au Belondor ? Un récent décret impérial, depuis le coup d'état organisé par l'empereur Nabelnine Ier, abrogeant la constitution et instituant l'état d'urgence, donne à réfléchir à ce sujet.


Le 36 Maxenine 2709, "afin", semble-t-il, "de mieux renseigner nos concitoyens, sujets et compatriotes sur les affaires de l'Etat, la volonté du Gouvernement et de l'Empereur de faire respecter le pavillon belondaure dans le Micromonde et leur ardent désir de l'enrichir", l'empereur décrète(art.1) la création d'un "journal doté de fonds public, connu sous le nom de Le Monde Impérial. Son siège social est situé à Elbêröhnit. Il est une filliale du groupe media public MediaGroupe Belondaure (MGB).
(art. 2)"Les journalistes employés par Le Monde Impérial pourront s'exprimer librement(sic)". Cependant, ils dépendent tous "du Département de la Sécurité Intérieure et sont donc rattaché au Consulat des Affaires Intérieures". Soit disant libres, ils sont "responsables de leurs articles et éditoriaux devant leur Département et Consulat". A noter que le texte, s'il précise que les journalistes disposent de la liberté d'expression, reste flou quant à la liberté de publication. Qu'en est-il de la garantie que leurs articles seront publiés dans leur intégralité ? Car, en effet, que se passe-t-il si un article a l'honneur de déplaire audit consulat ? Le texte reste flou à ce sujet...
Ensuite, (art. 3), "l'Empereur, les membres du Gouvernement et de l'Administration Impériale ont un droit de parole dans les colonnes du Monde Impérial". Certainement par soucis de faire un autre point de vue que celui des journalistes, supposés "libres de s'exprimer"
Pour éviter tout soucis, l' article 4 a prévu que l"e capital du journal Le Monde Impérial devra être à cinquante-et-un pour cent au moins, détenu par l'Etat". Le directeur de la rédaction "sera nommé sur décret de l'Empereur après consultation du Consulat duquel il dépend"(Art.5).

Certes, pour le moment, la presse reste libre : des journaux comme "L'Impertinent"(ininterrompu depuis le 21 décembre), et "le Globe libre" paraissent encore. Et ce n'est sûrement pas là que l'empereur trouvera des articles hagiographiques, bavant d'obséquieusité devant sa personne. La solution est plus simple : créer une presse chargée de relayer la "Bonne Parole Impériale". Voire, même, le bon peuple aura la possibilité de lire, non seulement les écrits des "prêtres du culte impérial", de ceux qui sont chargé d'asséner le bourrage de crâne impérial, mais la parole "divine" de Sa Majesté Impériale en personne. Car, après tout, pourquoi se contenter des "saints", alors que le "dieu vivant" peut s'exprimer directement ?
Mais, un tel article ne peut que nous laisser perplexe : le journal et ses "journalistes" dépendront du "Département de la Sécurité Intérieure, rattaché au Consulat des Affaires Intérieures"(qui détient également la télévision publique). Quel rapport entre la presse et la sécurité intérieure ? De telles liaisons ne peuvent que paraître dangereuses et suspectes à tout journaliste et professionnel des medias, soucieux d'éthique et d'indépendance du "quatrième pouvoir". Mais, en dehors de quelques exceptions(comme "L'Impertinent" et "Le Globe libre"), les medias belondaures ont-il jamais eu une éthique ?


Pour terminer, un événement ne peut que confirmer cette crainte :
il y a quelques jours, les programmes habituels de la chaîne publique, Belondaure Télévision 1, ont été interrompus, pour faire place à une "émission spéciale". Pluralisme oblige, deux invités sont chargés de clarifier les événements récents qui agitent le Belondor(mis en état d'alerte, avec une CIJ et un parlement dissouts, et une constitution abrogée par l'empereur qui a pris les pleins pouvoirs) depuis quelques jours : alors, coup d'état ? Ou simple "moyen de protection" contre une nation surgie de nulle part, "Gélèbre" ?

Mais, alors que l'on s'attendait à entendre des analyses et des points de vue différents de la situation(au moins, un invité défendant la thèse du "coup d'état" et un autre la thèse de la "défense contre l'ennemi extérieur"), le télespectateur n'a eu droit qu'à une analyse monocolore de la part du Consul des Affaires Extérieures, Eramus Nerym et de l'ex-sénateur Shingen Ito, général et vice-consul, tous deux membres du nouveau gouvernement nommé par décret par l'empereur.

Selon monsieur Nérym, les services de la sécurité intérieure auraient trouvé un lien entre les indépendentistes et républicains de l' Empire et le Gouvernement Gélèbrois.
Des espions se seraient inflitrés dans le pays, particulièrement au sein de la Cour Impériale de Justice, entièrement noyautée, aux dires de messieurs Nérym et Ito.
Ito explique que le gouvernement et l’Armée ont repris "le contrôle de la situation politique" du pays et placé sous la plus stricte observation tout groupement ou édifice pouvant comporter des mouvements travaillant pour une puissance étrangère.
S'il ne nie pas que les méthodes utilisés pour arriver à remettre le controle sur notre pays qui à était grandement infiltré par des agents étrangers sont contestables, il les justifie comme étant "préventives" pour éliminer un "complot" contre notre pays.
Ito reste confiant dans les futurs travaux législatifs qui seront entamés élaborant une constitution "assurant la stabilité de notre pays en évitant que des instances juridiques (...)puissent bloquer le bon déroulement du processus démocratique, en autre terme que nos ennemies n’aient plus la possibilité en infiltrant par exemple la Cour de Justice Impériale(sic) de pouvoir empêcher la naissance de lois et décrets et ainsi de saboter le développement législatif de notre pays".


Mais en parlant de "démocratie", la chaîne publique va nous donner, par la suite, un bel exemple de "défense de la démocratie" et de la liberté d'expression :
La duchesse d'Ecosient, qui suivait l'émission à la télévision, depuis la maison de son mari à Saint-Marc, décida d'appeler le standard de la chaîne, pour intervenir et questionner les invités. Par deux fois, elle fut déboutée par le standard qui a d'abord refusé de prendre son appel, avant de lui donner la parole en direct. La duchesse, ancienne garde des sceaux et présidente de la CIJ-aujourd'hui dissoute par décret impérial-commence tout d'abord par réfuter les accusations, comme quoi la CIJ serait "infiltrée" et se serait livré à de l'ingérence systématique, paralysant le travail parlementaire :
"Qu'est-ce qui permet à vos invités de prétendre que la CIJ aurait fait preuve d'ingérence dans le travail législatif, puisqu'à ma connaissance, la CIJ ne s'est jamais permise d'intervenir dans les travaux ou les débats parlementaires ? Que l'on me cite un seul exemple concrêt ? Certes, il est vrai que nous avons invalidé un décret impérial par lequel Sa Majesté s'autoproclamait "chef de l'église syiste" pour anticonstitutionnalité...Mais depuis quand vérifier la constitutionnalité d'une loi peut-il être comparé à de l'ingérence ? Il s'agit là d'une prérogative du pouvoir judiciaire, en vertu de la séparation des pouvoirs", explique-t-elle.
Ito bafouille : "Vous prétendez que nous accusant la Cour de la Justice Impériale soit un nid de traître et de terroristes? Loin de moi cette idée(...) le pouvoir que la constitution actuelle confère à la Cour de Justice est telle qu’en cas d’infiltration, la Cour de Justice aura tous les moyens pour saboter une politique bénéfique pour notre pays ou en cas de crise d’empêcher que l’Empereur puissent réagir politiquement au mieux".
La duchesse ne lâche pas prise : "Il y a une grande différence entre "une institution infiltrée" et "une institution qui ne l'est pas(encore)mais qui peut l'être", vous ne croyez pas ? Il y a là un "peut-être de trop"...Jusque là, vous n'avez pas été en mesure d'étayer ce que vous avancez et vous n'avez fait qu'un procès d'intention à la CIJ qui n'a jamais fait preuve de trahison ou d'ingérence en quoi que ce soit...Je vous ai demandé de me présenter des cas précis où la cour que j'ai dirigée aurait soit disant dérapé, mais vous n'avez pas été capable de me donner un seul exemple. Et pour cause..."
Ensuite, défendant la constitution abrogée, qui permettait pourtant à l'empereur de demander les pleins pouvoirs en cas de crise, elle rappelle le rôle du pouvoir judiciaire, défendant la nécessité d'une justice indépendante : "Le pouvoir judiciaire ne fait, en aucune manière, le droit : il juge. Le pouvoir judiciaire vérifie la constitutionnalité des lois votées ou des mesures prises. Et la seule limite de la CIJ, son seul critère de valeur a toujours été les valeurs garanties et défendues par la constitution...Valeurs ne pouvant plus être défendues, puisque la constitution a été abrogée...En quoi peut-on accuser la CIJ d'être "une arme de puissance inégale", comme vous l'affirmez, quand la CIJ ne fait que veiller à ce que les citoyens ne souffent pas de l'arbitraire ? Est-ce un crime de veiller à ce que les droits fondamentaux de tous soient garantis ?" demande-t-elle.

Mais la liberté d'expression accordé à la duchesse ne dura pas longtemps. Alors qu'elle s'apprêtait à répondre aux accusations des sieurs Nérym et Ito, elle fut brûtalement coupée et censurée par la régie, sur ordre d'un colonel de l'armée...Il semble que désormais, dans le "monde nouveau" qui surgit du coup d'état organisé par l'empereur, seule l'armée puisse décider qui peut s’exprimer à la télévision publique...
Heureusement, comme disait le sieur Ito, que la "démocratie" est défendue par de tels hommes..."La Première démocratie du micromonde", même lorsque sa constitution est abrogée, et ses principales institutions dissoutes, et qu'un coup d'état est justifié sans sourciller à la télévision-télévision qui acccepte que l'armée censure-a encore de l'avenir...

Souriez, lecteurs. Vous ne rêvez pas : vous êtes bien au Belondor...
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