Lugner-Denuziant : Tiens, voilà du Bouddhinste !

Culture





C'est
à l'occasion d'une exposition d'art bouddhinste et choedaariste que
j'ai décidé de me pencher -pas trop quand même je risque de tomber- sur
les rapports entre cette religion et Abalecon, grâce à Son Eminence
Chaitanya Chinmay.

Comme dans de nombreux pays, le bouddhinsme
est apparu en Abalecon par la venue d'un missionaire, si j'ose dire, en
l'occurence Son Eminence Chaitanya Chinmay -grand voyageur, on le
retrouve partout ou presque-, quelques temps avant la Révolution.
Accepté sans encombre par le pouvoir en place, ainsi que sa religion,
Son Eminence sympathisa avec les jeunes révolutionnaires de l'époque :
Pnakk Slissken, et Jacky Deluma, trés probablement grâce à ses prises
de paroles engagées contre le militarisme ambiant : "C'est amusant, les armées semblent être la priorité du président."
ironisa-t-il alors que le pays ne possédait pas encore de constitution,
mais que le dictature s'acharnait à former des troupes de branleurs,
alcooliques, rasés et marchant au pas (ces deux derniers points
différenciant les militaires des gens normaux). Il poursuivit en
affirmant penser "qu'il est préférable de s'occuper d'abord des
institutions élémentaires, notamment politiques, et de travailler sur
le fonctionnement général du pays, avant de s'occuper du côté
militaire, somme toute trés facultatif." Et on le comprend. Reçut
plus qu'aimablement dans la jeune République par les deux compères
cités précédemment, il expliqua qu'il n'avait "pas souhaité rester dans une nation où
un homme seul abuse de son pouvoir et l'exerce sans réserve sur un
peuple désormais inexistant." A quoi bon, d'ailleurs. Faut dire qu'il était con l'Hidenbourg.

Nous
allons pouvoir poursuivre plus sérieusement (haha), aprés cette suite
de citation assez barbantes mais nécessaires pour l'introduction de
l'interview avec Son Eminence.

Léonard D'Artois : Bonjour Eminence, merci de me faire le plaisir de cette entre-vue.

Chaitanya Chinmay : Bonjour Léo, je t'en prie. C'est bien normal aprés la défense que tu as fait du bouddhinsme en Edoran.

LDA : A vrai dire, le bouddhinsme me servait surtout à cogner encore plus fort sur l'Ethérisme héhé. (voir ici et ici)
Mais
venons-en au fait. Tes propos modéremment anti-militaristes, si on lit
entre les lignes, et démocratiques sont-ils le reflet de tes
convictions personnelles ou bien plutôt des dogmes bouddhinstes ?

CC : Les deux, bien entendu : mes convictions sont
les préceptes du Maître parmi les Maîtres, Lama Choedaar. La paix et
l'égalité entre les êtres sont au coeur même des enseignements
bouddhinstes et choedaaristes, entres autres principes. Je ne me
considère pas comme un homme étant proche de l'une ou l'autre idéologie
politique, non... Je suis un humaniste, ce qui est bien au-dessus de
cela. Et c'est ce qu'enseigne le bouddhinsme.

LDA :
Actuellement, le bouddhinsme est l'une des religions, peut-être même la
religion la plus répandue. Pourtant, elle ne semble pas trés forte en
Abalecon, pourquoi d'aprés toi ?

CC : Probablement est-ce du à
la culture des abaleconiens, une culture rejettant le principe même de
religion, souvent par l'indifférence. Ce qui est dommage, car le
bouddhinsme offre beaucoup de connaissance, de soi-même et du rapport
entre nous-même et les autres. L'idéologie anarchiste ou encore
merksiste -car elles sont proches- ne sont pas forcément incompatibles
avec le bouddhinsme ! A l'inverse de ce que disent les idées reçues...
La preuve est là, avec ces adeptes bouddhinstes révolutionnaires
merksistes en Russlavie, oeuvrant pour une révolution pacifiste.

LDA : Dans cet exemple, la religion bouddhinste influencerait-elle l'avenir politique d'une nation ?

CC
: Comme toutes les religions. La religion est un ensemble de valeurs,
de principes, auxquels les hommes se rattachent. Forcément, elle
influence leur vie et par là même, selon l'échelle évidemment,
influence tout un peuple. L'important est que l'influence reste
personnelle, et non pas institutionnalisée. Le Temple Bouddhinste de
Russlavie setient en dehors de toue politique, et se contente, fort
heureusement, d'appeler ses fidèles au calme dans le respect des
enseignements.

LDA : En dehors de toute politique, mis à part au Lépal ou encore en Choekyi, toutes deux des théocraties bouddhinstes.

CC
: Certes, mais les circonstances sont différentes. Il n'y a pas eu de
prise de pouvoir de la religion. Dans ces deux pays, la religion s'est
hissée au sommet de l'Etat naturellement, si je puis dire, car elle
était si dans la culture des peuples qu'elle en est devenu l'idéologie
de forme de société, car c'est une religion et une philosophie de vie.
Et fut trés bien acceptée par les peuples.

LDA : En Ukvos il y eut également une Théocratie Bouddhinste, dite parlementaire. Mais elle fut bien moins acceptée...

CC
: Elle fut l'oeuvre d'un esprit malade. Ce n'était pas une théocratie
bouddhinste, mais une dictature couverte sous des draps soi-disant
spirituels. Le socialisme peinait, et un homme en a profité pour
instaurer un régime inadapté au peuple. Ce n'était pas du bouddhinsme.
Il ne fut d'ailleurs pas reconnu par le Temple du Mnibet.

LDA : Mais la Théocratie de Choekyi n'est pas non plus reconnue ?

CC : *étonné* Le Conclave est en concertation au sujet de cette Théocratie.

LDA : Quel est l'avis du Temple d'Abalecon au sujet de "la Voix" ?

CC
: Comme pour tout mouvement spirituel ou se disant spirituel, l Temple
affirme son respect et sa tolérance, mais tient à émettre des doutes
quant au bien-fondé et à la véracité de ce mouvement. Les foules
parfois sont bien naïves devant les ruses des propagateurs de
fausse-parole.

LDA : Dans quel but fut ouverte l'exposition d'ouvrages d'arts ?

CC
: La connaissance et sa soif est un principe bouddhinste. Nous voulûmes
l'appliquer en Abalecon, tout comme dans d'autres nations, et ainsi
faire découvrir aux abaleconiens une autre culture.

LDA : Des bénéfices seront faits grâce à cette exposition et aux ventes de produits. Où iront-ils ?

CC
: Ils permettront à des artisans du Mnibet de mieux gagner leur vie,
mais aussi à faire vivre les moines du Temple, et bien sur une partie
des revenus seront envoyés à l'association Kunja, pour ses oeuvres
humanitaires.

LDA : Pourquoi n'y-a-t-il pas l'association caritative Kunja en Abalecon ?

CC : Les abaleconiens ont la faculté de se débrouiller trés bien tout seuls !

*rires*