LGdK numéro 40 "Version limitée"

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Edito
Presse qui roule
Ouvrir son journal, sa radio, son poste de télévision peut être nuisible pour l'esprit et les libertés. Annoncer, si clairement, une telle affirmation pourraît sembler relever de la simple folie, surtout provenant d'un journal. Pourtant, le Micromonde est si vaste qu'on y rencontre tout ce qui est possible d'imaginer et même au-delà.

On vit dans un Micromonde où chacun d'entre nous cherche à exister. Certains, pour exister, pensent qu'il est indispensable de faire parler de soi à tout prix. Etre présent dans l'espace médiatique - sous toutes ces formes - représente pour ces « m'as-tu-vu » une fin en soi. Cet exercice n'a rien de facile. Il n'a surtout rien de respectable. Comment faire parler de soi très rapidement autrement qu'en polémiquant ? Cela ne serait pas si grave si les politiciens n'usaient pas eux-aussi de ce filon. Ce besoin de polémiquer - toujours pour faire parler de soi - peut très vite basculer dans la désinformation. L'objectif devient alors tout autre, il s'agit de manipuler l'opinion publique, à la rendre malléable à souhaits. Il s'agit alors pour la presse, non plus de retranscrire des phrases "chocs", des faits "marquants", mais de coucher avec le pouvoir, de se donner à lui tout entier telle une dame aux petites vertus. Mensonger, oublier, changer le sens, sortir une phrase de son contexte, "sélectionner", fabriquer, façonner, idéaliser, tronquer l'information devient le leitmotiv de la « Basse-Presse ». La désinformation, c'est la honte du journalisme, c'est l'équivalent des pots de vins en politique, des abus de biens sociaux en économie, du dopage en sport.

Croire que l'on est forcément épargné par ce fléau - quelque soit l'endroit où nous nous trouvons sur la surface du Micromonde - est une erreur magistrale. Ouvrir un média peut être nuisible pour l'esprit et les libertés. En être conscient est déjà une première étape à la protection du réceptacle de l'information. Mais être vigilant à tout moment, dénoncer et lutter contre cette « Basse-Presse » est nécessaire pour les combats en faveur des libertés et de la vérité.
Tod Ruffin

LES TITRES :
Julio De Fortia : « Un consensus existe entre les acteurs de la vie politique pryanne et chacun fait des compromis pour avoir ce qu'il souhaite. »
Exclusif : L’Océanique, faux champion ?
Le mandat de trop
L’antagoniste Morton
Tirs à blanc
Blocus au consensus
Kami case
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