Medias Sans Chaînes
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Medias Sans Chaînes

Forum de la Presse Micromondiale
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

 

 L'Actu du Crevard : number ouane

Aller en bas 
AuteurMessage
Erica Lahan
Journaliste
Journaliste
Erica Lahan


Nombre de messages : 425
Date d'inscription : 19/03/2007

L'Actu du Crevard : number ouane Empty
MessageSujet: L'Actu du Crevard : number ouane   L'Actu du Crevard : number ouane Icon_minitimeMar 9 Oct - 23:15

Benus Ovalus : « ça passe ou on se casse… » ou portrait d’une micro-dictature à l’échelle locale.


Qui ne connaît pas monsieur Ovalus, le dégueulé lacole de Bradoner ?

Initiateur de la loi LF007 de régulation intercommunale, visant à « rééquilibrer les proportions citoyennes au sein de nos localités », il se plaint régulièrement de ce que le « manque de citoyens dans certaines communes » ne permette pas un dynamisme et un développement suffisants de celles-ci. Comprendre, que Bradoner est toujours banané dans les répartitions.
Mais, pour certains, le fait que Bradoner compte parmi les communes « les moins choisies» d’Abalecon s’explique très bien-d’aucun trouvant que la gestion de la commune de monsieur Ovalus est à l’image de l’intitulé de sa fonction : en clair, gerbante….

Mais il serait injuste de rejeter la faute sur la seule gestion de monsieur Ovalus. Le seul code du conseil local de Bradoner suffit, à lui seul, à refroidir le plus bouillant défenseur des valeurs démocratiques de ce pays. Ce fameux code, proposé(ou plutôt : imposé)sans vote aux bradoneriens, et présenté comme étant « applicable immédiatement », se donne pour but « de définir les modalités de prises de décision et établir les notions de justice propres à Bradoner ».
Ainsi, par exemple, l’article 1 du chapitre les prises de décision nous apprend que « Pour faciliter et dynamiser la politique du délégué local de Bradoner(sic), les décisions et initiatives de celui-ci ne sont pas soumises au vote de la population ».
L’on sait que le principe démocratique voit s’appliquer les décisions de la majorité. Or, à Bradoner, il semble que ce soit le contraire qui se produise : on ne débat, ni ne vote, mais, une fois que la décision du délégué local est prise, il est possible de contester après(article 2 : Pour éviter les abus personnel du délégué local, la population peut émettre des réserves sur une action du délégué local. Pour cela , il suffit de demander la suspension de la décision à la permanence citoyenne de Bradoner localisée à l'assemblée de Bradoner. La demande de suspension peut être accompagnée d'un argumentaire ou non(sic). Le délégué a l'obligation de suspendre immédiatement la décision ou le projet en question. Une fois suspendue, la décision doit être débatue.)Mais les « réserves citoyennes » ne sont possibles, qu’à la condition de ne pas s’endormir, ni de se désintéresser des affaires de sa commune. De plus, une telle façon de faire(propre à la seule commune de Bradoner) peut être dangereuse : sera-t-il toujours possible de rectifier le tir, après une décision malheureuse prise par le délégué local ? Rien n’est moins sûr, et jusqu’à preuve du contraire, il est difficile de ramasser des plumes, provenant d’un édredon déchiré, jetées du haut du dernier étage d’un immeuble. Mais, pour exercer le pouvoir sans craindre une opposition gênante dans la commune, il suffirait d’offrir au peuple de Bradoner « du pain et des jeux abrutissants » : peu à peu, les citoyens de la commune seraient habitué au fait qu’un autre s’« occupe de tout » à leur place, et se contenteraient d’hiberner…Le délégué local disposerait alors d’un magnifique boulevard devant lui, la vigilance(et la réserve) citoyenne étant devenue inexistante….Mais il n’appartient qu’aux citoyens de faire en sorte que pareil scénario ne soit que politique(ou science)fiction. Actuellement, le délégué local lui-même fait encore quelque peu tâche, se montrant régulièrement à contre-courant de la couleur de la commune, plutôt tendance anar. De plus, d’aucun trouvent monsieur Ovalus à cheval sur les principes, de par ses décisions jugées cavalières, et font encore entendre leur voix.
Cependant, un conflit récent entre monsieur Ovalus et Léo d’Artois(l’une de ces voix d’opposition), au sujet de la campagne pour l’élection du délégué local, démontre que le qui ne dit mot consent institutionnalisé finit par agacer…

Dans un éniéme décret datant du 01/10/07, monsieur Ovalus, candidat à sa succession, avait décidé(article 2)que la campagne électorale serait « autorisée sur la place publique de Bradoner du 09/10/07 au 18/10/07 ».
Or, comme par un fait exprès, Léo d’Artois, également candidat à la succession décide d’entamer sa campagne le 06/10.
« La campagne ne commence que le 9. Mais comme je suis le seul autre candidat pour l'instant, ça me dérange pas », intervient alors monsieur Ovalus, magnanime.
« Sois content que je la fasse bien en place publique déjà », ironise alors Léo.
Benus s’empourpre, estimant son travail méprisé : « je suis pas un flic Léo, si tu n'arrive pas à avoir un minimun de respect pour certaines règles c'est pas mon problème. Surtout que j'ai fait ce décret dans l'interet de tout le monde ! Faut pas trop pousser la quand même car la vague anarcho-démagogique, j'en ai un peu ma claque. Pour finir, si tu n'es pas d'accord avec mes décisions tu sais comment procéder! »
« Je ne me reconnais pas dans ces règles, c'est aussi simple que ça, donc je ne les respecte pas. Normal. Et je n'irais pas me plaindre plus haut, ce serait cautionner un jurisme dans lequel je ne me reconnais pas non plus. » s’entête Léo, qui estime que ledites règles « vont à l'encontre de la constitutionnelle liberté d'expression ».
« Je te rappelle que Bradoner n'est pas une ville anarchique, il y a des règles qu'ils faut respecter. Si tu n'es pas d'accord soit tu uses des moyens de recours prévu soit tu te casse! » prévient Benus, en menaçant : « tu retire ta campagne jusqu'au 9 sinon je serais dans l'obligation d'agir. »
« Pourquoi ? Pour bâillonner l'opposition ? Je pensais que ça ne te gênais pas, n'était-ce pas ce que tu avais dis ? » réplique Léo.
« Oui je l'ai dis, juste avant que tu te foute de moi et de mon travail ! L'opposition se bâillonne toute seule en ne respectant pas des règles simples ! » répond monsieur Ovalus, qui ne décolore pas. « Je te donne une dernière chance, les négociations ont des limites...la balle est dans ton camp! »
Mais Léo, qui accuse le délégué local de deux poids, deux mesures(« Tu n'était pas contre avant que ton amour propre ne soit touché »), ainsi que de personnalisation du pouvoir, en plus d’ atteinte à la liberté d’expression, conseille de « laisser courir ».

C'est méconnaître monsieur Ovalus, qui semble avoir mieux à faire que de « laisser courir » : étant juge local, de par les pouvoirs qu’il s’est conférés(Code communal. La Justice. Art. 1), en plus d’être déjà délégué local de Bradoner, il porte plainte contre Léonard d'Artois pour le motif de « Non respect du décret d'élection communale ».
Cependant, lucide, et conscient que la justice à Bradoner est rendu par le délégué local (lui donc), de par la constitution locale qu’il a lui-même rédigé et étant donné qu’ il ne peut décemment et déontologiquement « être juge et partie » dans cette affaire, il décide de rendre « un jugement bidon », en violation totale avec ses propres règles( La justice. Art. 2 : Le déroulement de l'action en justice doit obligatoirement être composé d'un énoncé des faits, d'un débat entre les deux parties, d'une plaidoirie pour chaque partie. Sans cela , le délégué local ne peut pas rendre de décision)afin que la justice puisse être rendue au conseil de la république en appel…Ca va, vous suivez toujours ?

Bref, enfin conscient de l’incohérence et de la rigidité à la limite de la caricature de sa constitution locale, monsieur Ovalus aurait-il l’intention de saborder celle-ci par l’absurde ? Pas si sûr, car l'arnaque ovalienne n'aura pas échappé au moins distrait d'entre nos lecteurs : il est peu probable que monsieur Ovalus fasse appel de son "jugement", attendant vraissemblablement que Léo le fasse. Mais Léo, qui a, par ailleurs, affirmé à qui voulait l'entendre qu'il n'irait pas "se plaindre plus haut", puisque ce serait "cautionner un jurisme" dans lequel il ne se reconnaît pas, ne saurait faire appel sans se renier lui-même...Léo restera donc condamné et les deux à la fois par l'implacable justice ovalienne.

Mais le mieux pour Bradoner serait qu’un nouveau délégué local soit élu, afin que celui-ci remette toutes les choses à plat et reparte de zéro…. « Faire table rase » pour repartir sur de nouvelles bases, serait préférable à l’alternative ovalienne : « ça passe ou on se casse »…Et sur ce coup-là, Benus Ovalus risque de ne récolter, aux élections locales, ni ovation, ni bonus…
Revenir en haut Aller en bas
 
L'Actu du Crevard : number ouane
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» L'Actu du Crevard : number tou(bis)
» L'Actu du Crevard : number tou
» L'Actu du Crevard : number tou(ter)
» L'Actu du Crevard : number tou(quater)
» Le guide du crevard

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Medias Sans Chaînes :: Congrés de la Presse :: Dernières parutions-
Sauter vers: