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 L'Actu du Crevard : number tou(quater)

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AuteurMessage
Erica Lahan
Journaliste
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Erica Lahan


Nombre de messages : 425
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MessageSujet: L'Actu du Crevard : number tou(quater)   L'Actu du Crevard : number tou(quater) Icon_minitimeSam 20 Oct - 22:23

Appel de Léonard d’Artois au Conseil de la République, ou suite de l’imbroglio bradonerien

Quand un anar recourt au système…


Dans un article intitulé Benus Ovalus : « ça passe ou on se casse… » ou portrait d’une micro-dictature à l’échelle locale, L’Actu, daté du 09 octobre rapportait aux lecteurs une situation pour le moinsrocambolesque. Juge et délégué local de Bradoner, monsieur Ovalus avait estimé que monsieur d’Artois s’était montré coupable de « Non respect du décret d'élection communale ». Dans mon rôle de délégué local de Bradoner, j'ai estimé que cela ne porterait pas préjudice à l'élection locale. Mais, j'ai tout de même décidé de lui faire remarquer sa faute afin que la délégation de Bradoner ne soit pas discréditée. Malgré la tolérance de la délégation, M d'Artois s'est permis de répondre d'une manière provocante et insultante à l'égard de mon travail au sein de la délégation, avait déclaré monsieur Ovalus pour se justifier.
Cependant, conscient qu’il ne pouvait en aucun cas juger une affaire concernant une commune dont il est le représentant et le juge, monsieur Ovalus avait décidé de rendre « un jugement bidon », afin de faire appel au Conseil de la République, déplaçant ainsi un simple problème local à un niveau fédéral.
Je remercie vos services d'aider les habitants de Bradoner à rendre justice, dit-il, tout en reconnaissant que le code communal de Bradoner est totalement réfutable du fait qu'il est anti constitutionnel.

Mais, il semble que la situation ait atteint un tel degré d’irrationalité, qu’elle ait conduit certains à agir à contre-courant de leurs idéaux. Ainsi Léonard d’Artois, "anar de choc et fier de l’être", avait affirmé qu’il n'irait pas se plaindre plus haut, puisque ce serait cautionner un jurisme dans lequel il ne se reconnaît pas.
Le 12 octobre, contre tout attente, Léonard d’Artois décide de saisir le Conseil de la république, afin que celui-ci examine le décret que le délégué local de Bradoner avait édicté à son encontre.

On ne me laisse guère le choix, s’explique-t-il. C'est le seul moyen qu'il me reste pour sauvegarder mes libertés devant la montée du totalitarisme. Bon, après tout, j'aurais aussi pu faire cuire des patates dans les cendres de la délégation locale.

Le 15 octobre, la section du contentieux du Conseil de la République, après examen de la requête enregistrée par Léonard d'Artois, tendant à l'annulation du décret valant jugement publié par la Commune de Bradoner, estime que le décret valant jugement publié par la Commune de Bradoner présente un caractère manifestement illégal, et que le requérant(monsieur d’Artois) avait un intérêt à agir puisque cet acte lui fait directement et nommément grief.
De fait, la section du contentieux ordonne que le décret valant jugement publié par la Commune de Bradoner soit déclaré nul et non avenu(Art. 1) ; que la commune de Bradoner verse la somme de 100 N au Sieur Léonard d'Artois en dommages et intérêts, pour faute simple (Article 2.) ; et que le Sieur Léonard d'Artois verse la somme de 25 N à la Commune de Bradoner pour non respect du décret portant organisation des élections locales(Article 3).

Monsieur d’Artois a salué cette décision par un « youpi, ça s’arrose ! »

On retiendra de cette affaire que monsieur d’Artois a été contraint à faire appel à un pouvoir, dans lequel il avait affirmé qu’il ne se reconnaissait pas. Monsieur d’Artois n’a donc pas gagné en faisant triompher "l’idéologie anarchiste face à la dictature", mais en faisant appel au système, système qu’il dénonce pourtant. Il est également remarquable de constater que, dans cette affaire, le refus aveugle des anarchistes de se servir du système, en exploitant ses failles(le code de Bradoner prévoit une situation de recours)a causé leur perte : à l’inverse, monsieur Ovalus a parfaitement su user et abuser des subtilités juridiques de la constitution pour parvenir à ses fins. Les anarchistes s’avèrent donc bien peu armés, face à la réalité et à la complexité d’un système, qui, détourné, peut se révéler oppressif. A quoi peut donc bien servir une idéologie, puisqu’elle s’avère incapable de lutter efficacement contre toute forme de totalitarisme ?

Le système, quant à lui, montre sa pertinence et par là même qu’il fonctionne bien…
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