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 L'Actu du Crevard : number tou(bis)

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Erica Lahan
Journaliste
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Erica Lahan


Nombre de messages : 425
Date d'inscription : 19/03/2007

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MessageSujet: L'Actu du Crevard : number tou(bis)   L'Actu du Crevard : number tou(bis) Icon_minitimeVen 19 Oct - 22:11

« Autoritaire, mais pas arbitraire… »
Quand le « Monde Impérial » joue au tabou ou Le Belondor, empire honteux…



Pour son premier numéro, la nouvelle voix officielle de l’empire belondor, « Le Monde Impérial »("Journal doté de fonds public"), croit utile de jouer les apologistes, et les pédagogues, dans un article intitulé « L’empire, le choix de l’audace »(19/10/07).

Il est plutôt drôle de constater qu’un tel article qui contienne les mot « empire », et « audace » dans le titre, ne fasse aucune apologie de l’empire en tant que régime, ne parlant que de « démocratie », fusse-t-elle purement et simplement « autoritaire ». S’agirait-il d’une « pudeur audacieuse » envers le terme « empire » ? Au lieu de l’audace tant attendue, on retombe dans les vieux discours pré-coup d’état, soucieux de ne pas se situer et de cultiver l’ambiguité idéologique.
L’empire, qui a pourtant montré, depuis le coup d’état, que les valeurs démocratiques n’étaient pas pour lui, ne semble toujours pas prêt à s’assumer comme tel, renonçant à se prendre pour la « première démocratie du Micromonde » qu’il n’était pas et qu’il n’a jamais été.
Alors, le Belondor, une « démocratie » ou un « empire » ? Pour ne pas faire de jaloux, on tente de vendre le vieux concept réchauffé de « démocratie autoritaire ». Qu’est-ce que donc que cela ? Que d’euphémisme pour ne pas parler de dictature, car c’est pourtant bien ce type de régime, que l’auteur de l’article tente de vendre à ses lecteurs : un régime teinté de messianisme, d’autoritarisme et de populisme…ce même populisme que l’auteur veut paradoxalement dénoncer dans un non moins paradoxal article, qui s’il défend l’ordre, apparaît plutôt décousu. Aveu inconscient des nombreuses influences idéologiques ayant inspiré l’écriture du présent article ?

Mais « le Monde Impérial » sait se montrer beaucoup plus audacieux, quand il s’agit de détourner le terme « démocratie » de son sens.
Chacun sait que la démocratie se définit étymologiquement comme étant « le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple », ce qui suppose en toute théorie identification des gouvernants et des gouvernés. Plus raisonnablement, on peut la définir comme le régime politique dans lequel tous les citoyens ont à l'égard du pouvoir un droit de participation, qui se traduit par le droit de vote, et un droit de contestation, qui lui se traduit par la liberté d'opposition. Mais celle-ci n'est reconnue que dans la démocratie libérale et non dans la démocratie autoritaire.
Il est aussi nécessaire pour qu’il y ait démocratie que non seulement l'opposition puisse faire entendre sa voix mais aussi que les institutions publiques fonctionnent convenablement et qu'elles n'outrepassent pas leurs droits et donc qu'elles se cantonnent dans le rôle que leur accorde la constitution. Or on ne peut considérer qu'une démocratie est stable si les divers droits et devoirs des principales institutions puissent être contestées par le gouvernement lui-même ou encore si l'opposition n'a pas de rôle légitime.

Rien de tel dans cet article, qui n’a pourtant que le mot « démocratie » à la bouche, ou à la plume. En guise d’apologie de la démocratie, on peut voir ici une conception potentiellement xénophobe de la démocratie, et particulièrement de la démocratie(monarchie ?) parlementaire :
Le parlementarisme, danger ambiant pour la société dans son ensemble, par les perversions de populisme électoral, de corruption et de démagogie qu’elle amène doit bien entendu en être exclu, écrit l’auteur avec une nuance de dégoût. Mais que l’on se rassure : Il n’est absolument pas question de supprimer tout moyen d’expression du peuple, ni de l’ôter de sa représentativité par l’intermédiaire d’une assemblée. Il s’agit de mettre le moins d’intermédiaire possible entre le dirigeant qui conduit la politique de la Nation et le peuple.
Des représentants élus par le peuple ? Risque de démagogie, voyons ! nous assène-t-on. Mais il n’est pas plus question de promouvoir une quelconque démocratie directe, qui aurait au moins le mérite de se passer d’intermédiaires. Si l’auteur du présent article néglige de préciser à partir de combien peut-on dire « le moins possible », une chose est sûre : la démocratie façon « Monde Impérial »(Le gouvernement des peuples) ne peut se faire dans la faiblesse(…)La constitution d’un Etat se doit d’être celle d’un Etat fort. C’est (…) à l’Etat de prendre les décisions qu’il faut quitte à le faire contre l’avis général et la volonté populaire. D’où ma vision d’un régime démocratique autoritaire.
Ce régime démocratique autoritaire impliquerait-il un chef d’état élu ? Soyons sérieux….Un souverain arbitre ? Quelle horreur ! Surtout pas ! L’auteur de l’article semble plutôt séduit par l’idée d’un « Guide suprême de la nation », un « chef » ou un « Timonier » incontesté, à défaut d’être incontestable : L’Etat doit être institué de telle manière que cette autorité ne pourrait être contestée bien qu’elle puisse paraître « brutale » au sens littéraire et non physique du terme.

La thèse selon laquelle le droit dépend essentiellement de la décision d'un souverain, d’un dirigeant ou d’un gouvernement disposant de pouvoirs spéciaux ­ pour maintenir ou suspendre la législation en vigueur pour instaurer un état d'exception ou pour établir une nouvelle Constitution, n’est pas neuve au Belondor. Les événements de septembre(le coup d’état) ont montré que l’empereur ne s’est pas contenté de théorie…. « Le chef comme source de tous les droits »…En clair, le chef a le droit de faire tout ce qu'il veut, y compris d'ordonner la torture, précisément parce qu'il agit dans une situation exceptionnelle qui le libère de la contrainte des conventions internationales. Un vieux fantasme inavoué, quand on sait combien l’empereur s’était opposé à l’indépendance de la justice….Et ce n’est pas l’affirmation selon laquelle Il s'agit d'être autoritaire et non arbitraire qui peut nous rassurer : Même en ayant donné sa parole(par exemple, devant des cameras de télévision, d’établir une monarchie parlementaire et de devenir un arbitre) le souverain peut la reprendre à tout moment, y compris contre l’avis général et la volonté populaire….Et dans un « état fort », combien pèse les droits fondamentaux des citoyens, quand le chef est la source de tous les droits ?

Pour le « Monde Impérial », les valeurs des libéraux sont jugées néfastes pour le Belondor(Ces principes libéraux qui ont failli causer la perte tant de fois du Belondor).. A l’inverse, l’auteur de l’article commence par diagnostiquer « la dangerosité de l'homme pour l'homme », la dangerosité de ces peuples « naturellement indisciplinés », en proie à un « état d’anarchie naturelle », et propose un moyen de la réguler. Pour remédier à cet état d’anarchie naturelle, ils s’en remettent tout aussi naturellement à un sauveur,un chef – que l’on pourrait comparer aux chef de meute chez les animaux - dans un contrat social ; visant à les protéger. Les peuples doivent être dirigés sans faiblesse pour aller vers la bonne direction car s’ils s’autogéraient, ils cèderaient à leurs désirs de confort personnel et ne verront plus l’intérêt commun qui doit les guider, quitte à faire des sacrifices. Ils amèneraient la Nation à sa ruine et finalement perdraient tout ce pourquoi ils se seraient battus.
Mais, est-ce dire qu’un régime fondé sur un « chef » incontesté serait protégé de la démagogie ? Un peuple à qui l’on demanderait de suivre aveuglément un chef absolu non parce que ce dernier répondrait à leurs problèmes quotidiens, mais d’abord parce qu’il incarnait l’image du sauveur face à un « danger imaginaire », qu’il a fabriqué de toute pièce, n’est-il pas plus dangereux ? Certes, la finalité d’un régime autoritaire est d’aboutir à un gouvernement d’ordre et de paix, de sécurité et de prospérité, de stabilité et de solidarité, de justice et de fermeté, afin de pouvoir gérer une nation et les relations entre les peuples le mieux possible.
Mais, si le risque d'éclatement d'une société totalement laissée à elle-même, sans Etat unificateur, est possible, il existe un risque inverse, bien plus grand : l’auteur semble ignorer(ou veut ignorer) les effets destructeurs des logiques particularistes, tels le racisme, le nationalisme, et la xénophobie. Or, il se trouve que le souci d'unité exprimé par le Belondor s'est exprimé par le rejet des minorités, la stigmatisation de l’autre, et par l’idée que l’on ne peut vivre sans un ennemi, réel ou imaginaire.

Actuellement, le Belondor semble être dans un état d'exception continu. Mais, si l'on prétend que l'état d'exception est la norme politique, au nom de quoi va-t-on dénoncer et combattre, les violations des droits de l’homme ? Pour cela, il faudrait, en effet, de l'audace, toujours de l'audace, encore de l'audace !


Lire l'article du "Monde impérial" dans son intégralité ici :

http://empire-du-belondor.actifforum.com/le-monde-imperial-f136/l-empire-le-choix-de-l-audace-t3104.htm#28920
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