Sa Majesté Nabelnine Ier, empereur du Belondor, a violemment réagi contre un article de l'Impertinent constatant l'"échec du Nabelnisme" doctrine économique impériale, dans un communiqué du 25 juin. Dans le même temps, il fustige à la fois la cour de justice et la constitution :
Le Palais Impérial communique sa surprise à l'annonce d'un prétendu journal se nommant "L'Impertinent" qui aurait parlé de "l'échec du nabelnisme" au niveau économique. Nous tenons à rappeler à ce quotidien qui se dit journal "indépendant et objectif" qu'il ferait mieux de vérifier ses informations. En effet, le nabelnisme n'a jamais été mis en application par un quelconque Gouvernement puisque le PSM est au pouvoir depuis la Restauration et qu'il est conservateur-libéral et donc, par inférence, opposé à une politique économique nabelniste.
Nous prions donc "L'Impertinent" de vérifier ses sources la prochaine fois au lieu de dire n'importe quoi, et d'attaquer le pouvoir impérial sans discontinuer et sans raisons. Nous ne croyons pas avoir vu "L'Impertinent" se révolter contre la Constitution qui a créé un régime judiciaire (la Cour Impériale de Justice), contrôlant totalement les organes législatifs et exécutifs.
L'Impertinent a immédiatement répondu aux propos impériaux :
L'Impertinent, qui privilégie la libre parole, répond aux récentes déclarations de Sa Majesté concernant un article de notre dernier numéro.
Tout d'abord, il nous paraît curieux de se voir traiter de "prétendu journal", vu que Sa Majesté nous connaît bien, puisqu'elle nous lit régulièrement. Nous nous revendiquons donc bien comme un journal qui existe(le seul, d'ailleurs, face à l'inactivité-déplorée-de ses confrères)et qui s'assume comme un journal indépendant d'opinion et engagé. Certes, nous nous efforçons d'être "objectif", mais sans pour autant renier nos valeurs et notre éthique.
Quant à l'échec du "Nabelnisme"-récusé par Sa Majesté-nous maintenons cette affirmation, puisque cette idéologie économique, présentée par l'empereur, n'a jamais dépassée le stade de l'effet d'annonce. Sa Majesté, tente d'excuser la non-application d'une théorie annoncée comme étant la panacée économique, en faisant porter la responsabilité sur le PSM. Mais cette non-application d'une idéologie annoncée à grand fracas ne dénote-t-il pas plutôt une certaine impuissance impériale ? Pourquoi l'empereur, qui dispose et a toujours disposé de grands pouvoirs, n'a-t-il pas les moyens d'appliquer sa politique ? Est-il normal que seules les entreprises privées ou les associations caricatives aient été en mesure de soulager les maux des colonies, telle l'Ardanie ?
Nous dénonçons, certes, mais jamais gratuitement. Mais nous remercions Sa Majesté pour ce débat, car, peut-être, est-ce là l'occasion qui nous est offerte de réfléchir à de nouveaux systèmes économiques et de chercher à comprendre pourquoi de nouveaux systèmes économiques ne peuvent être tentés, du moins testés....
Enfin, nous nous insurgeons contre les propos tenus par l'empereur, dénonçant une Constitution-votée par la majorité des belondaures- censée avoir créé "un régime judiciaire (la Cour Impériale de Justice), contrôlant totalement les organes législatifs et exécutifs". Tenir de tels propos est non seulement outrageant et mensonger, mais dénote d'un irrespect certain de la justice
La réponse de Sa Majesté :
Le Palais Impérial tient à faire savoir à "L'Impertinent" qu'il connait depuis de longs moments son existence, mais que ses analyses, toujours parti pris, deviennent lassantes et inintéressantes ; et que le journal perd de son objectivité pour devenir un outil de propagande au service d'un régime qui ne peut apporter que malheur au Belondor : la République.
Nous tenons aussi à dire que le Palais Impérial exprime sa surprise concernant la politique économique. en effet, tous le monde sait que c'est le Gouvernement, issu de la majorité parlementaire, et appliquant le programme pour laquelle elle fut élue, qui dirige la politique intérieure - et donc économique - de la Nation. Le Palais Impérial informe que l'Empereur ne peut donc, comme il le souhaiterait, nationaliser des entreprises et en créer d'autres, sans outrepasser ses droits. Ceci donnerait lieu à une crise parlementaire, gouvernementale et au final institutionnelle, bien que al dernière de ces crises soit la moins grave puisque les institutions sont mauvaises... l'Empereur ne les ayant accepté que par respect du travail de la Cour Impérial Judiciaire.
Justement, un "régime judiciaire" est tout ce qu'il y a de plus dangereux puisque c'est un "régime de la règle" et non un "régime du choix" qui existe. Le premier est par nature, bureaucratique, technocratique et anti-démocratique ; le second est logiquement plus proche des aspirations populaires et démocratiques. Ce n'est pas un "mépris de la Justice" que de dire qu'un régime judiciaire est dangereux. Il l'est.
L'Empereur voulait éviter un "régime d'assemblée", nous avons eu un "régime judiciaire". Il suffit de regarder les différents articles, comme l'article 38 par exemple, où la Cour Impériale de Justice n'a strictement rien à faire.
C'est pour ceci, que le Palais Impérial avait réuni une commission d'une vingtaine d'éminents juristes, dans le plus grand secret, afin de rédiger une série d'amendements à la Constitution... au cas où.
Et celle de l'Impertinent :
L'Impertinent se désole de se voir traiter par Sa Majesté d'"outil de propagande" au service d'un régime quelconque. L'Impertinent s'inquiète de ses dérapages verbaux à son encontre. Notre journal n'a jamais défendu que la démocratie et une démocratie digne de ce nom ne saurait accepter que les choix du peuple soient bafoués et qu'un seul soit tenté à nouveau par des dérives autoritaristes, cherchant à concentrer tous les pouvoirs.
L'Impertinent s'inquiète pour ce pays et cette démocratie qu'il aime.
Suivie par un communiqué du président du PST(Parti Social travailliste), monsieur le duc Adalbert de Talleyrand-Braserel, en réaction aux propos impériaux :
Communiqué du parti Social Travailliste.
Sa Majesté a décidé d’intervenir par deux communiqué consécutif, pour condamne un article d’un journal. Or le fait que notre cher Empereur préfère se soucier de son image plutôt que du sort réservé aux ismarkais soumis a des parades militaires, arrestations abusive, et attaques à la bombe nucléaire, ces deux communiqués sont de graves atteintes à la démocratie belondaure.
L’Empereur remet en cause une constitution approuvée à une large majorité par le peuple. Nous déclare que l’on est dans un régime judiciaire, mais selon cette même constitution, ce n’est en aucun cas, la pouvoir judiciaire qui met en place le premier consul et son équipe gouvernementale.
Que si celle-ci est constitué, comme la si bien expliquer notre chef d’état, par la majorité sénatoriales, cela n’a en aucun cas déranger Sa Majesté de nommer Monsieur Nérym, contre l’avis même de la majorité.
Et si la majorité élue applique son seul programme, pourquoi Sa Majesté possède-t-elle le droit de nommer les consuls, et de présider le Conseil de l’Empire.
L’Empereur dépasse de loin ses fonctions. Il serait bon que Sa Majesté porte plus d’intérêt à l’incompétence de l’un de ses Consul, aux problèmes des provinces, à nos ressortissants du Mnibet, avant de nous bombarder de communiqués totalement inintéressants, portant sur l’avis de Sa Majesté concernant un morceau d’article de journal.
La direction du PST,
Par son Président,
Adalbert de Talleyrand-Braserel.
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Mer 27 Juin - 9:02